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L’ex-ministre du Pétrole met en garde contre une grave crise énergétique à venir Un conseiller d’Ahmadinejad critique le chef du pouvoir judiciaire
le 20 août 2007 à 00h00
Un proche conseiller du président iranien Mahmoud Ahmadinejad a critiqué le chef du pouvoir judiciaire, l’ayatollah Mahmoud Hachémi Shahroudi, pour avoir reproché au gouvernement son renvoi récent de deux ministres. « L’ayatollah Hachémi Shahroudi connaît mieux que quiconque le principe de séparation des pouvoirs, et il n’est pas correct que les pouvoirs s’ingèrent dans les affaires des uns et des autres », a dit Ali Akbar Javanfekr, conseiller du président pour la presse, cité par le quotidien gouvernemental Iran.
Cette critique d’un personnage aussi puissant que le chef du pouvoir judiciaire, qui est nommé directement par le guide suprême l’ayatollah Ali Khamenei, est inhabituelle. Elle répond à celle, sans précédent elle aussi, de l’ayatollah Shahroudi.
Ce dernier avait déclaré mercredi dernier que « notre façon de traiter les gestionnaires ne devrait pas être nuisible », quatre jours après l’annonce de la démission des ministres du Pétrole Kazem Vaziri-Hamaneh et des Mines et de l’Industrie Ali Reza Tahmassebi.
À ce sujet, le conseiller du président a justifié le renvoi des ministres. « Les fautes commises par des responsables violent les droits des gens et il n’est pas acceptable que le chef du pouvoir judiciaire ignore ces violations », a dit M. Javanfekr.
Le ministre sortant du Pétrole a expliqué samedi ne pas avoir démissionné de son propre chef mais avoir été poussé dehors sur ordre de M. Ahmadinejad. Hier, il a ajouté que l’Iran risquait « une crise (énergétique) majeure dans les 15 ans », du fait de la hausse de la consommation intérieure. L’ex-ministre, cité par l’agence Mehr, a également sous-entendu que l’Iran ne pouvait pas accroître suffisamment sa production pour répondre à une demande intérieure croissante. Le chef de la commission de l’énergie du Parlement, Kamal Danyeshar, a lui pointé du doigt une baisse attendue de la production de pétrole de l’Iran, quatrième producteur mondial de brut. « La production va baisser de 1,5 million de barils par jour (bpj) d’ici à 10 ans faute d’injection de gaz » dans les puits, a prédit le responsable, cité par le quotidien Afta-Yazd hier. Les Iraniens injectent du gaz dans leurs champs pétroliers afin d’y maintenir une pression suffisante pour récupérer le pétrole. Mais la hausse de la consommation intérieure de gaz et la production insuffisante de cet hydrocarbure dans un pays qui en détient les deuxièmes réserves prouvées mondiales handicapent la production pétrolière.
Un proche conseiller du président iranien Mahmoud Ahmadinejad a critiqué le chef du pouvoir judiciaire, l’ayatollah Mahmoud Hachémi Shahroudi, pour avoir reproché au gouvernement son renvoi récent de deux ministres. « L’ayatollah Hachémi Shahroudi connaît mieux que quiconque le principe de séparation des pouvoirs, et il n’est pas correct que les pouvoirs s’ingèrent dans les...
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