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Joumblatt à « L’Orient-Le Jour » : Assad et Nasrallah cherchent à provoquer un vide constitutionnel La tension Ryad-Damas pèse de tout son poids sur la présidentielle
le 18 août 2007 à 00h00
Cela paraît évident. Une lapalissade, même… La tension qui a éclaté au grand jour entre Ryad et Damas ne manquera pas de se faire ressentir sur le cours de la présidentielle. Cette tension était, certes, latente depuis l’assassinat de Rafic Hariri. Mais à quelques semaines du coup d’envoi de la présidentielle, Farouk el-Chareh et les alliés de la Syrie au Liban ont choisi de se lancer ouvertement dans des critiques acerbes à l’égard de Ryad. Les milieux de la majorité ont d’ailleurs perçu dans ces attaques frontales une volonté de la part du régime syrien de torpiller l’élection d’un nouveau chef de l’État. Une thèse reprise par Walid Joumblatt qui a souligné, dans une déclaration nocturne à L’Orient-Le Jour, que « Bachar el-Assad et Hassan Nasrallah cherchent à provoquer un vide constitutionnel ». « Les choses sont maintenant claires, a déclaré le leader du PSP. Les dirigeants saoudiens ont abouti à la conclusion qu’avec Bachar el-Assad et l’Iran, c’est peine perdue. Ils ont réalisé que Bachar est un menteur. Il a été traître envers les Saoudiens car, avec l’Iran, il a torpillé l’accord de La Mecque conclu entre les Palestiniens. »
Dans un tel contexte, la recherche d’un consensus en vue de l’élection d’un nouveau président est-elle encore possible ? Il est vrai qu’un mois et peut-être même deux, ou plus, nous séparent encore de l’échéance cruciale, et durant ce laps de temps, beaucoup d’eau peut couler sous les ponts. Pour l’heure, la tension Ryad-Damas se traduit par une bipolarisation claire sur la scène locale : les forces du 14 Mars, y compris les parties chrétiennes, ont condamné les attaques syriennes contre Ryad, tandis que plusieurs au sein du 8 Mars se solidarisent avec la Syrie.
À l’ombre de ce clivage, une question s’impose : l’Iran fait-il front commun avec Damas dans la bataille présidentielle, comme l’affirme M. Joumblatt, ou y a-t-il une dissonance entre les deux alliés au sujet de l’échéance qui pointe à l’horizon ?
Cela paraît évident. Une lapalissade, même… La tension qui a éclaté au grand jour entre Ryad et Damas ne manquera pas de se faire ressentir sur le cours de la présidentielle. Cette tension était, certes, latente depuis l’assassinat de Rafic Hariri. Mais à quelques semaines du coup d’envoi de la présidentielle, Farouk el-Chareh et les alliés de la Syrie au Liban ont choisi de se...
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