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« Si le Hezbollah contrôlait le gouvernement, aurait-il résisté à la tentation de manipuler les 418 voix d’écart » au Metn ? s’interroge Feltman Washington serait opposé à un amendement de la Constitution en vue de la présidentielle
le 18 août 2007 à 00h00
À en croire des sources politiques dignes de foi citées par l’agence al-Markazya, le nouvel ambassadeur du Liban à Washington, Antoine Chédid, a transmis aux responsables officiels un rapport exposant les impressions qu’il a recueillies à la suite des entretiens qu’il a eus récemment avec la secrétaire d’État, Mme Condoleezza Rice, ainsi qu’avec de hauts responsables à la Maison-Blanche et au Conseil national de sécurité (NSC). Il ressort du rapport de l’ambassadeur Chédid que Washington semble être opposé à un amendement de la Constitution, notamment de l’article 49, qui paverait la voie, le cas échéant, à l’élection à la première magistrature de l’État de fonctionnaires de première catégorie, en l’occurrence le commandant en chef de l’armée, le général Michel Sleimane, ou le gouverneur de la Banque centrale, M. Riad Salamé.
Le dossier de la présidentielle sera, en tout état de cause, au centre des concertations que l’ambassadeur des États-Unis à Beyrouth, Jeffrey Feltman, aura dans les prochains jours à Washington avec les dirigeants américains, notamment au niveau du département d’État. M. Feltman a quitté Beyrouth hier pour la capitale fédérale dans le cadre de son congé annuel qui s’étendra jusqu’au 28 août prochain. L’ambassadeur US exposera notamment à ses supérieurs le bilan des contacts qu’il a eus à Beyrouth avant son départ, notamment avec le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, et le président de la Chambre, Nabih Berry. M. Feltman devrait regagner Beyrouth au début du mois de septembre, soit quelques semaines avant le coup d’envoi de la présidentielle.
Selon al-Markazya, l’Administration US envisagerait de dépêcher prochainement un émissaire spécial dans la région qui aurait principalement pour mission de plancher sur le dossier de la présidentielle. De même source, on précise qu’il serait question d’un « package-deal » global en vue d’une sortie de crise au Liban, la présidentielle devant être, auquel cas, le point de départ d’un désamorçage des problèmes qui se posent au niveau de la région. Les milieux bien informés à Washington affirment dans ce cadre que toute solution au détriment du Liban est à écarter, comme l’a d’ailleurs affirmé l’ambassadeur Feltman à plus d’une occasion.
Toujours en ce qui concerne la présidentielle, l’ambassadeur US a souligné, dans un article publié dans le New York Times (et rédigé le 11 août) que le scrutin partiel au Metn n’avait permis à aucun des deux camps en présence de remporter une victoire au KO dans la perspective de la présidentielle. M. Feltman a relevé en outre sur ce plan que le gouvernement de Fouad Siniora avait prouvé « sa crédibilité, son professionnalisme et sa transparence dans la gestion du scrutin partiel ». Et M. Feltman d’ajouter à cet égard : « Si le Hezbollah contrôlait le gouvernement, aurait-il pu résister à la tentation de manipuler les 418 voix d’écart (entre le président Gemayel et le candidat du Courant patriotique libre et de l’opposition, Camille Khoury) pour trafiquer les résultats » de l’élection ? L’ambassadeur US a relevé à ce propos que ce scrutin partiel a constitué en définitive « une victoire pour le peuple libanais » du fait que face aux assassinats, les Libanais ont mené « une bataille démocratique et ils ont réalisé que leur gouvernement a géré ce scrutin en faisant preuve de crédibilité, de transparence et de professionnalisme, en dépit du fait que ses sympathies allaient à l’autre candidat » (le président Gemayel).
À en croire des sources politiques dignes de foi citées par l’agence al-Markazya, le nouvel ambassadeur du Liban à Washington, Antoine Chédid, a transmis aux responsables officiels un rapport exposant les impressions qu’il a recueillies à la suite des entretiens qu’il a eus récemment avec la secrétaire d’État, Mme Condoleezza Rice, ainsi qu’avec de hauts responsables à la...
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