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Le général à la retraite annonce sa candidature à la présidence « Le Liban doit passer au fédéralisme », affirme Paul Pharès
le 18 août 2007 à 00h00
Le général à la retraite Paul Pharès a annoncé hier officiellement sa candidature à la présidentielle, dans le cadre d’une conférence de presse hier au Club de la presse à Beyrouth. Le général Pharès, qui s’était porté candidat aux législatives de l’an 2000 au Kesrouan sous le slogan du retrait syrien du Liban, a plaidé en faveur de la transformation du Liban en fédération dans le cadre, à long terme, d’une confédération des États arabes.
Évoquant sa candidature de l’an 2000, « à l’heure où personne n’osait parler d’occupation syrienne », le général Pharès a indiqué : « Voilà que maintenant je brise le mur du silence au sujet du système fédéral. Je suis convaincu que le Liban doit passer au fédéralisme. »
« Le Liban n’est plus un État. Nous allons vers la séparation, ou vers un État religieux ou laïc si nous continuons ainsi. Le fédéralisme est un moyen de sauver le Liban et de lui assurer pérennité, stabilité et égalité. Le fédéralisme empêche le séparatisme », a-t-il dit, évoquant l’existence d’un projet de découpage fédéral du Liban qui existe depuis 1989 et qui divise le Liban en 24 ou 34 unités administratives homogènes sur le plan confessionnel, qui élisent leur conseil et qui possèdent de larges prérogatives. « L’État fédéral continue de gérer les affaires politiques, défensives, financières et économiques. Il serait consensuel et édicterait les lois », a-t-il indiqué. « Chaque unité suit le régime qu’elle veut. Le pouvoir central n’appartient pas aux maronites, mais il existe un système de présidences tournantes entre les communautés. Le fédéralisme réconfortera tout le monde », a-t-il noté, appelant à la formation d’un « courant fédéraliste arabe » dont les chrétiens seraient le fer de lance.
Le général Pharès a par ailleurs appelé à l’établissement de fédérations dans l’ensemble du monde arabe, lesquels paveraient la voie à une Union arabe calquée sur le modèle de l’Union européenne. « La présidence n’est plus une garantie pour les chrétiens. Le nombre ne donnera pas de résultats aux chiites, les rapports de forces étant en mouvement perpétuel. Les sunnites ont subi une mutation profonde qui les a incités à opter pour le “Liban d’abord”. Nous avons un passé et des souffrances communes avec les druzes dans la Montagne et nous voulons poursuivre le chemin ensemble. La fédération est la solution », a-t-il ajouté, rejetant d’avance toute accusation de trahison parce qu’il évoque ce thème. Il a par ailleurs rejeté l’argument selon lequel un militaire ne doit pas accéder à la présidence.
Le général à la retraite Paul Pharès a annoncé hier officiellement sa candidature à la présidentielle, dans le cadre d’une conférence de presse hier au Club de la presse à Beyrouth. Le général Pharès, qui s’était porté candidat aux législatives de l’an 2000 au Kesrouan sous le slogan du retrait syrien du Liban, a plaidé en faveur de la transformation du Liban en fédération...
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