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Le patriarche arménien-orthodoxe dénonce de Dimane le « communautarisme étroit » Aram Ier : L’Église a son mot à dire et les hommes politiques devraient entendre sa voix

Le patriarche arménien-orthodoxe, Aram Ier, a estimé hier que l’Église a son mot à dire dans les questions fondamentales intéressant le peuple et souligné que les hommes politiques chrétiens devraient être plus « modestes » et « entendre aussi la voix de l’Église ». Ces déclarations sont intervenues à la suite de propos tenus par le député Tachnag du Metn, Hagop Pakradounian, qui affirmait que chez les Arméniens, l’Église n’a pas à s’occuper de questions politiques. Mgr Aram, qui s’exprimait à l’issue d’une rencontre à Dimane avec le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, a enfoncé un peu plus le clou en soulignant la nécessité d’une « vie authentiquement commune » entre les diverses communautés libanaises et en dénonçant le « communautarisme étroit ». « Il est vrai que l’Église n’a pas à se mêler des questions politiques mineures. Mais l’Église doit dire son mot dans les questions essentielles qui intéressent le peuple et la nation. L’Église est la voix de la vérité, elle est le messager de la justice de la paix et de la volonté du peuple, le défenseur des valeurs morales, et c’est elle qui appelle à la concorde et à l’unité. Les hommes politiques chrétiens devraient donc faire preuve de modestie pour entendre aussi la voix de l’Église », a déclaré Mgr Aram Ier sur le perron de Dimane. « Le Liban n’est pas simplement un pays de coexistence entre les communautés. C’est aussi une nation et un État fondés sur l’équilibre entre les communautés. Nous devons donc agir dans le cadre du concept de la nation et celui de l’État et non pas dans celui du communautarisme étroit. Lorsque les diverses communautés qui forment la famille libanaise vivront une vie authentiquement commune, c’est alors que la nation deviendra un État fort », a-t-il ajouté. « Il y a une convergence de vues entre le patriarche (Sfeir) et nous au sujet des questions libanaises fondamentales », a déclaré par ailleurs le prélat. « Nous soutenons Sa Béatitude dans ses positions nationales et il est nécessaire que les chefs spirituels coopèrent les uns avec les autres pour sortir le Liban de son instabilité présente », a-t-il dit. Au sujet de la présidentielle, il a souligné « la nécessité de concentrer tous les efforts afin que l’élection se déroule dans les délais constitutionnels et que le nouveau président soit élu au Liban, par les Libanais et avec l’approbation de l’ensemble des parties ». « Il faut que le président élu soit une personne capable de rassembler et de rétablir la confiance entre les protagonistes libanais et qu’il œuvre en vue de l’unité du Liban, de sa souveraineté, de sa liberté et de son indépendance », a-t-il dit. Évoquant la partielle du Metn et ses suites, le prélat a souligné qu’il faudrait « envisager les choses de manière objective et avec une vue d’ensemble ». Appelant à ouvrir « une nouvelle page de coopération entre les chrétiens », il a critiqué la loi électorale en vigueur, estimant qu’elle est « injuste et déséquilibrée ». « Nous avions critiqué cette loi à l’époque de son adoption et nous réaffirmons aujourd’hui nos critiques », a-t-il insisté, soulignant la nécessité d’une nouvelle loi « juste et équilibrée ». En conclusion, le patriarche a lancé un appel à la majorité et à l’opposition à « s’élever au-dessus des gains ponctuels et des calculs étroits, à s’éloigner du climat politique négatif qui sévit dans le pays et à se regrouper autour des valeurs libanaises et des priorités nationales essentielles pour agir ensemble dans un climat de coopération confiante afin de renforcer l’unité du Liban, son indépendance et sa souveraineté ».
Le patriarche arménien-orthodoxe, Aram Ier, a estimé hier que l’Église a son mot à dire dans les questions fondamentales intéressant le peuple et souligné que les hommes politiques chrétiens devraient être plus « modestes » et « entendre aussi la voix de l’Église ». Ces déclarations sont intervenues à la suite de propos tenus par le député Tachnag du Metn, Hagop...