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« L’objectif des critiques de Damas contre Ryad est de torpiller la présidentielle », affirme Fatfat Levée de boucliers dans les milieux de la majorité et les cercles sunnites après les attaques de la Syrie contre le royaume wahhabite

Les récentes attaques du vice-président syrien, Farouk el-Chareh, et de certains alliés de Damas au Liban contre l’Arabie saoudite ont provoqué une véritable levée de boucliers dans les milieux de la majorité et dans les cercles sunnites du pays, notamment au niveau des muftis des différentes régions. M. Chareh, rappelle-t-on, avait reproché au gouvernement saoudien de n’avoir pas participé à la récente réunion sur l’Irak qui a eu lieu à Damas, dénonçant dans ce cadre ce qu’il avait qualifié de « quasi-paralysie » du rôle saoudien dans la région. Parallèlement aux propos de M. Chareh, deux des plus fidèles alliés de Damas au Liban, l’ancien député Nasser Kandil ainsi que l’ancien ministre Wi’am Wahhab, ont également vivement critiqué ces derniers jours le royaume wahhabite ainsi que l’ambassadeur saoudien à Beyrouth, Abdel Aziz Khoja. Réagissant à ces attaques, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Ahmad Fatfat, a souligné que « la campagne syrienne contre le rôle saoudien vise à torpiller le rapprochement entre les Libanais ainsi que l’échéance présidentielle ». « Le rôle saoudien au Liban a été positif à tous les niveaux, de même que l’Arabie saoudite nous a accordé une aide très importante, a déclaré M. Fatfat. Le timing de la déclaration de Chareh et des propos tenus par les aboyeurs et certains médias locaux met en évidence l’existence d’un plan visant à torpiller l’entente et la présidentielle. Nous nous trouvons face à plusieurs orientations au sein de l’opposition. Une partie de l’opposition a reçu des instructions de Damas et elle s’est employée à les diffuser » (au Liban). Interrogé sur l’attitude du général Michel Aoun qui a reproché à l’ambassadeur saoudien de « l’exclure » de ses concertations locales, M. Fatfat a déclaré : « De tels propos sont surprenants car l’ambassadeur saoudien a organisé une réception en l’honneur de l’ambassadeur d’Égypte, et le député Ibrahim Kanaan était assis à mes côtés. » Le bureau de presse du chef du Courant du futur, Saad Hariri, a déploré, quant à lui, le fait que « les suppôts du régime syrien au Liban se sont joints à la campagne du vice-président syrien Farouk el-Chareh contre l’Arabie saoudite, et que les médias du 8 Mars se sont empressés de refléter les mensonges et les calomnies proférés à l’encontre des dirigeants saoudiens ». « Le fait que le génie de la diplomatie syrienne ait ajouté une nouvelle catastrophe au registre de son régime riche en échecs ne nous surprend nullement, souligne le bureau de presse de M. Hariri. Ce qui nous surprend, par contre, c’est que certains Libanais puissent contribuer au complot ourdi contre l’intérêt du pays en portant atteinte à l’Arabie saoudite qui s’est constamment tenue aux côtés de tous les Libanais. » Et de conclure : « Le fait que le tribunal international soit sur le point d’être mis sur pied a sans nul doute eu pour conséquence que Farouk el-Chareh et tous ses partenaires au sein du régime criminel et oppresseur à Damas ont commencé à perdre leurs nerfs. » De son côté, le député de Batroun, Antoine Zahra, membre du bloc parlementaire des Forces libanaises, a déclaré que « l’attitude positive de l’Arabie saoudite à l’égard de la souveraineté et de la stabilité du Liban constitue l’un des principaux obstacles aux visées syriennes et aux tentatives de Damas de rétablir son hégémonie au Liban ». « Les Syriens ont été gênés par le rôle saoudien et ils l’ont par conséquent pris à partie, a notamment souligné le député FL. Heureusement que les forces politiques les plus importantes n’ont pas participé à la campagne qui s’est limitée aux aboyeurs traditionnels. L’Arabie saoudite n’a manifesté constamment qu’un engagement positif, aussi bien politique qu’économique, à l’égard du Liban. La politique saoudienne constitue un soutien au Liban, à son peuple et à ses institutions. » Et M. Zahra de conclure que « la Syrie ne considère le Liban que sous l’angle d’un terrain (de manœuvre) et d’une carte (de négociation) pour servir ses intérêts, et elle adopte une attitude hostile à l’égard de toute puissance régionale ou internationale qui soutient l’entreprise d’édification de l’État ». « L’objectif de Damas est devenu clair, a ajouté le député FL. Il vise à torpiller l’élection présidentielle au Liban. » Pour sa part, le député Akram Chehayeb, membre du bloc de la Rencontre démocratique (de Walid Joumblatt), a souligné que « la campagne dont l’Arabie saoudite est la cible de la part des petits suppôts au Liban et des grands responsables en Syrie reflète la ligne de conduite du régime syrien qui ne respecte rien ni personne ». « Le régime syrien, a ajouté M. Chehayeb, n’a jamais soutenu un quelconque rôle arabe au Liban et il s’est employé à combattre toutes les initiatives arabes car il désire monopoliser la scène libanaise. Mais fort heureusement, le rôle syrien est terminé au Liban et le rôle arabe ne fait que s’enraciner davantage. Tel est le cas du rôle de l’Arabie saoudite, de l’Égypte et des pays du Golfe qui aident le Liban et soutiennent la cause libanaise. Nous ne pouvons oublier dans ce cadre le rôle de l’Arabie saoudite durant et avant l’agression israélienne. » Le ministre Jean Oghassabian et l’ancien député Sami Khatib ont également stigmatisé les critiques syriennes contre l’Arabie saoudite. Par ailleurs, les muftis de Zahlé et de la Békaa, de Tyr, du Akkar et de Baalbeck-Hermel ont tous stigmatisé, dans leur prêche du vendredi, les « campagnes injustes menées contre l’Arabie saoudite », qualifiant ces campagnes de « suspectes » et mettant l’accent sur les liens étroits tissés entre le Liban et le royaume wahhabite.
Les récentes attaques du vice-président syrien, Farouk el-Chareh, et de certains alliés de Damas au Liban contre l’Arabie saoudite ont provoqué une véritable levée de boucliers dans les milieux de la majorité et dans les cercles sunnites du pays, notamment au niveau des muftis des différentes régions. M. Chareh, rappelle-t-on, avait reproché au gouvernement saoudien de n’avoir pas...