Bickfaya avec M. Geir Pedersen, représentant personnel au Liban du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon. Le ministre des Télécommunications, Marwan Hamadé, s’est joint à la réunion qui a été axée essentiellement sur les développements en rapport avec le...
Actualités - CHRONOLOGIE
Gemayel confère à Bickfaya avec Pedersen en présence du ministre des Télécoms Hamadé : Le complot syrien prend une nouvelle ampleur avec les attaques contre l’Arabie saoudite
le 18 août 2007 à 00h00
Le chef supérieur du parti Kataëb, le président Amine Gemayel, a conféré hier après-midi à sa résidence de
Bickfaya avec M. Geir Pedersen, représentant personnel au Liban du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon. Le ministre des Télécommunications, Marwan Hamadé, s’est joint à la réunion qui a été axée essentiellement sur les développements en rapport avec le tribunal international ainsi que sur les préparatifs en vue de l’échéance présidentielle.
À l’issue de la rencontre, M. Hamadé a fait une déclaration dans laquelle il a notamment évoqué le scrutin partiel du Metn « qui a mis en évidence le degré de popularité du président Gemayel et des forces du 14 Mars dans cette base fondamentale du Mont-Liban, la base des électeurs qui décideront en 2009 de l’avenir du Liban ». « Nous avons également discuté avec M. Pedersen des questions relatives au tribunal international après la décision des Pays-Bas d’accepter d’accueillir le tribunal, a ajouté le ministre des Télécoms. Nous avons notamment passé en revue les étapes franchies sur la voie de la formation de ce tribunal. Nous espérons que ce dernier sera opérationnel dans les plus brefs délais afin qu’il puisse réceptionner les rapports du président de la commission d’enquête internationale (sur l’assassinat de Rafic Hariri). Nous avons aussi discuté de l’échéance qui attend le Liban, à savoir le passage du triste régime d’Émile Lahoud à celui qui ouvrira les portes de l’avenir prometteur. »
Le ministre des Télécoms a, d’autre part, répondu en des termes très fermes aux dernières critiques formulées par le vice-président syrien, Farouk el-Chareh, à l’encontre de l’Arabie saoudite. M. Chareh, rappelle-t-on, avait reproché à l’Arabie saoudite d’avoir boycotté la récente réunion sur l’Irak qui s’était tenue à Damas, dénonçant ce qu’il avait qualifié de « quasi-paralysie » du rôle saoudien dans la région. M. Hamadé a déclaré sur ce plan : « Nous faisons face au complot persistant de la Syrie qui prend une nouvelle ampleur avec les attaques du commandement syrien contre l’Arabie saoudite, ce pays qui a parrainé l’accord de Taëf et qui a préservé le Liban au cours de plusieurs générations, ce pays qui a supervisé la conclusion de l’accord de La Mecque (entre le Fateh et Hamas). Force est de relever que le régime syrien continue de saper l’État libanais et de torpiller la cause palestinienne ainsi que l’unité irakienne. »
Les « petits agents »
de la Syrie
En réponse à une question, le ministre des Télécoms a, par ailleurs, stigmatisé les prises de position de l’ancien député Nasser Kandil et de l’ancien ministre Wi’am Wahhab (tous deux très proches de Damas) qui ont critiqué ces derniers jours, dans des déclarations à des chaînes de télévision relevant de l’opposition, le rôle de l’Arabie saoudite et de son ambassadeur au Liban, Abdel-Aziz Khoja. « Les petits agents de la Syrie ont subitement refait leur apparition sur les chaînes de télévision pour s’en prendre à un grand pays arabe qui a constamment œuvré sur le double plan arabe et islamique afin de promouvoir la modération et la paix, et qui a lancé l’initiative arabe de paix (avec Israël), a déclaré M. Hamadé. Nous assistons ainsi à une attaque syrienne dans toutes les directions. Cela reflète la peur ressentie par le régime syrien, en dépit de ses allégations selon lesquelles il est dans une position meilleure que celle de l’année dernière. À mon avis, il est dans une position de loin moins confortable que l’an dernier. La corde lui pend au cou. »
Interrogé sur les propos de Nasser Kandil, selon lesquels le général Émile Lahoud ne quittera pas le palais de Baabda après la fin de son mandat, M. Hamadé a déclaré : « Ces propos ne méritent même pas d’être commentés. Émile Lahoud, dont le mandat a été prorogé sous la contrainte, ne pourra pas rester une minute de plus au palais de Baabda qui reviendra aux Libanais et au président élu. »
Prié de déterminer sa conception du président consensuel, M. Hamadé a déclaré : « Un président consensuel est celui qui est favorable à l’indépendance, la souveraineté et le régime démocratique. Si l’opposition appuie un président consensuel qui soit un président libanais, souverain, libre, indépendant, démocrate et arabe, dans ce cas, nous applaudissons à son appui. Telle est la formule du président consensuel. »
Le ministre des Télécoms a souligné, en outre, que l’existence de plusieurs candidats à la présidence dans les rangs du 14 Mars constitue un « phénomène démocratique ». « Nous ne proposons pas un candidat unique, un leader unique ou un parti unique, a notamment déclaré M. Hamadé. Nous avons des candidats qui possèdent tous un passé parlementaire et de juristes très respectable. Ces candidats présentent leur programme au peuple libanais et, sur cette base, nous nous entendrons sur un seul candidat qui, nous l’espérons, accédera à la magistrature suprême. » M. Hamadé a souligné sur ce plan que les différents candidats issus de la majorité s’entendront entre eux, « ainsi qu’avec les forces du 14 Mars et avec la plus haute autorité chrétienne, le patriarche Nasrallah Sfeir », afin d’aboutir à un seul candidat à la veille de l’échéance présidentielle. « Les candidats sont d’accord entre eux sur le fait de ne pas être en désaccord », a précisé dans ce cadre le ministre des Télécoms.
Interrogé, d’autre part, sur la déclaration du patriarche maronite au quotidien as-Safir dans laquelle il avait souligné qu’il pourrait agréer un amendement de la Constitution (dans la perspective de la présidentielle) s’il y va de l’intérêt du Liban, M. Hamadé a déclaré : « Sur le plan du principe, et en ma qualité de martyr-vivant qui s’est opposé à l’amendement de la Constitution (lors de la prorogation du mandat du général Émile Lahoud, en 2004), je suis contre l’amendement de la Loi fondamentale, quelles que soient les raisons, sauf si cela sert l’intérêt du Liban, comme l’a souligné le patriarche Sfeir. Mais il ne saurait être question d’amendement au service de personnes ou pour satisfaire à des considérations particulières », a conclu le ministre des Télécoms.
Le chef supérieur du parti Kataëb, le président Amine Gemayel, a conféré hier après-midi à sa résidence de
Bickfaya avec M. Geir Pedersen, représentant personnel au Liban du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon. Le ministre des Télécommunications, Marwan Hamadé, s’est joint à la réunion qui a été axée essentiellement sur les développements en rapport avec le...
Bickfaya avec M. Geir Pedersen, représentant personnel au Liban du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon. Le ministre des Télécommunications, Marwan Hamadé, s’est joint à la réunion qui a été axée essentiellement sur les développements en rapport avec le...
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