De 670,50 dollars vendredi dernier au fixing du soir sur le London Bullion Market, le prix de l’once d’or s’est replié jusqu’à 642,25 dollars jeudi en...
Actualités - CHRONOLOGIE
MATIÈRE PREMIÈRE En pleine tempête, l’or tarde à étaler ses qualités de valeur refuge
le 18 août 2007 à 00h00
L’once d’or, vers laquelle les investisseurs se tournent pourtant en cas de crise, a baissé cette semaine dans la tourmente financière, certains analystes commencant à s’interroger sur sa supposée qualité de valeur refuge.
De 670,50 dollars vendredi dernier au fixing du soir sur le London Bullion Market, le prix de l’once d’or s’est replié jusqu’à 642,25 dollars jeudi en séance, avant de terminer à 657,50 dollars hier au fixing du soir après l’intervention de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui a apaisé les marchés en abaissant son taux d’escompte (voir par ailleurs).
À première vue, il ne semble donc pas que le métal jaune, réputé imperturbable en situation de crise, ait échappé aux liquidations.
« Dans tout contexte d’aversion au risque, les investisseurs cherchent à limiter leur exposition, et l’or étant assimilé aux matières premières, il a aussi fait les frais de liquidations », explique à l’AFP Robin Bhar, analyste chez UBS.
La semaine a en effet été marquée par un vent de panique sur les marchés financiers, alors que la crise générée par les déboires du marché hypothécaire à risque (subprime) aux États-Unis a pris une nouvelle ampleur.
Dans la tempête, de nombreux actifs financiers ont accusé des chutes spectaculaires, en particulier les matières premières. Les fonds vendent parce qu’ils cherchent de l’argent pour couvrir leurs pertes sur d’autres marchés, mais aussi parce que la crise du crédit assombrit les perspectives de l’économie réelle et fait redouter un ralentissement de la demande en matières premières.
Mais au regard des chutes spectaculaires des Bourses, du pétrole ou des métaux industriels, le recul de l’or semble modeste.
Les analystes sont en fait partagés quant à savoir si le métal a bien joué son rôle de valeur refuge. Comme s’ils se demandaient si le verre est à moitié plein ou à moitié vide, certains remarquent qu’il n’est pas parvenu à progresser, d’autres qu’il n’a pas beaucoup reculé.
Les analystes de Barclays Capital jugent qu’en sa « qualité de valeur refuge, l’or continue de décevoir ».
Pour Robin Bhar, la performance du métal pourrait être à double détente. « L’or pourrait relever la tête si la crise atteignait une nouvelle ampleur, estime-t-il. L’or reste la valeur refuge par excellence. Si vous pensez que la fin du monde est pour vendredi prochain, vous achèterez normalement de l’or. »
« Pour l’instant, il remplit du moins son rôle défensif, c’est-à-dire qu’il recule, mais pas beaucoup. On ne sait pas encore à quel moment se produira le tournant, mais il est probable qu’à un moment donné, les achats d’or comme valeur refuge compenseront les liquidations », anticipe l’analyste.
D’autres explications peuvent d’ailleurs être avancées pour expliquer que l’or n’a pas bondi. La multiplication des produits financiers fait par exemple que les investisseurs ne se jettent pas exclusivement sur le métal jaune en période de troubles. Le bon du Trésor américain remplit aussi ce rôle défensif.
Par ailleurs, la hausse du dollar cette semaine a freiné les gains du métal. Valeur refuge également, le billet vert s’est fortement apprécié. Or le prix de l’once étant libellé en dollars, cette appréciation diminue le pouvoir d’achat relatif des investisseurs hors zone dollar, et donc la demande.
Sur le London Bullion Market, l’argent valait 11,69 dollars l’once au fixing hier, contre 12,69 dollars vendredi dernier.
Sur le London Platinum and Palladium Market (LPPM), l’once de platine valait 1 245 dollars hier au fixing du soir, contre 1 269 la semaine dernière, et le palladium 334 dollars l’once, contre 349.
L’once d’or, vers laquelle les investisseurs se tournent pourtant en cas de crise, a baissé cette semaine dans la tourmente financière, certains analystes commencant à s’interroger sur sa supposée qualité de valeur refuge.
De 670,50 dollars vendredi dernier au fixing du soir sur le London Bullion Market, le prix de l’once d’or s’est replié jusqu’à 642,25 dollars jeudi en...
De 670,50 dollars vendredi dernier au fixing du soir sur le London Bullion Market, le prix de l’once d’or s’est replié jusqu’à 642,25 dollars jeudi en...
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