La société inaugure un centre de services régional à Beyrouth Pour Ericsson, le Liban offre des avantages décisifs par rapport à ses voisins

La société suédoise Ericsson a inauguré un « Global Service Delivery Center (GSDC) » à Sin el-Fil, dans le but de fournir des services à l’ensemble de la région. L’ouverture de ce nouveau centre, dont les travaux ont commencé depuis janvier 2006, permettra à Ericsson de renforcer sa position dans la région et de soutenir l’évolution et la croissance du marché local des télécommunications, affirme le communiqué de la compagnie. Toujours selon le texte, « la position géographique stratégique du Liban ainsi que ses affinités culturelles avec la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord ont joué un rôle important dans la décision d’Ericsson de se baser à Beyrouth ». « Le pays possède 17 universités offrant des diplômes techniques et pourvoyant le marché avec des professionnels hautement qualifiés, prêts à travailler en dehors du pays. Le pays a aussi un climat propice aux investissements », ajoute le communiqué. Interrogé par L’Orient-Le Jour, Hans Severin, directeur général d’Ericsson Liban, a estimé que « le Liban offre des avantages décisifs par rapport aux autres pays de la région », précisant que « près de 3 000 ingénieurs, au moins bilingues, sortent des universités libanaises chaque année dont 2 000 partent à l’étranger ». Le Liban présente également des avantages comparatifs en termes de coûts, a ajouté M. Severin, qui s’est dit confiant dans la capacité du Liban à traverser la crise actuelle : « Pour les professionnels d’Ericsson qui ont vécu les années de guerre au Liban, la crise actuelle est parfaitement gérable. » M. Severin a par ailleurs indiqué que des plans d’expansion ont été élaborés si cette première expérience se révèle positive. Le marché libanais de l’emploi a d’ores et déjà bénéficié du recrutement de 50 ingénieurs locaux. En tout, 100 personnes seront employées avant la fin de l’année, notamment des ingénieurs pour assurer divers services dans les domaines de l’intégration des systèmes et de la consultation en technologie. Pour Fredrik Strand, chef du service des livraisons, « le moment est opportun pour investir sur le marché. Cette région a un bon potentiel dans le domaine des services. On a désormais la possibilité d’être plus proche de nos clients et de fournir des services de pointe plus rapidement et de manière plus localisée ». Invité à l’inauguration, le ministre des Télécommunications, Marwan Hamadé, a estimé que « le pari sur le Liban est bien placé ». De son côté, le président du conseil d’administration d’IDAL, Nabil Itani, a considéré que « le degré d’intégration des technologies de l’information et des télécommunications est un critère de développement des populations et des sociétés ». Il a rappelé que depuis l’entrée en vigueur de la loi sur l’encouragement des investissements en 2003, sept projets technologiques d’une valeur supérieure à 23 millions de dollars ont été présentés à IDAL. Ericsson est établi au Liban depuis 1950. Jusqu’à la moitié des années 60, il était le fournisseur exclusif du ministère des Télécommunications (à l’époque, PTT) avant de devenir la Société libanaise des téléphones Ericsson en 1970. Ericsson a commencé à construire la première infrastructure pour les téléphones cellulaires dans le pays en 1994.