Changes et Bourses La Bourse de Beyrouth dans le vert dans un marché morne Élie KAHWAGI

La Bourse de Beyrouth a terminé la semaine hier en légère hausse dans un marché toujours indécis, les tergiversations accompagnant la présidentielle de l’automne semblent expliquer ce climat d’incertitude, selon les opérateurs. Les valeurs ayant fait l’objet de transactions ont donc éprouvé beaucoup de difficultés à s’engager dans une direction déterminée, passant du vert au rouge puis de nouveau au vert après les baisses qu’elles avaient essuyées la veille, et ce dans des échanges insignifiants. Cela étant, les actions de Solidere sont parvenues à regagner un peu du terrain sur quelques achats à bon compte, celles de la catégorie A ayant pris 1,24 % et celles de la catégorie B 0,59 %. Pour ce qui est des valeurs bancaires, elles ont été diversement et sélectivement traitées. D’un côté, on a relevé la hausse de 0,55 % des actions prioritaires de la Byblos Bank et de l’autre la baisse de 0,93 % des certificats GDR de la Bank Audi, ceux de la BLOM Bank s’étant maintenus à 65,25 $. Aux industrielles, les actions du cimentier Holcim ont abandonné 2,10 %, alors que sur le Junior Market les parts du Beirut Preferred Fund se stabilisaient à 98 $. En effet, l’indice BLOM des valeurs libanaises a dû fluctuer entre un plus haut à 1 168,85 points et un plus bas à 1 164,21 points avant de s’équilibrer en clôture à 1 168,82 points, en légère hausse de 2 points ou 0,27 % sur la veille. Sur le marché des changes, les quelques liquidations bimensuelles de positions en devises n’ont guère soutenu la livre dans la mesure où l’offre du dollar ne tardait pas à être facilement placée à l’achat grâce à une demande correspondante en cette monnaie, la faisant maintenir entre 1 513,75 et 1 514,25 LL, comme depuis le début de la semaine. Rebond des Bourses et de l’euro grâce à la Fed À l’étranger, les Bourses européennes, qui évoluaient en baisse dans la matinée d’hier, ont toutes fortement rebondi après l’annonce par la Réserve fédérale américaine (Fed) de mesures à juguler la crise des liquidités financières (voir par ailleurs). Des investisseurs, rassurés de voir la Fed répondre à sa fonction d’assurer la stabilité du système financier international, se sont aussitôt mis à racheter les valeurs injustement attaquées sur fond de crise des prêts hypothécaires à risque aux États-Unis (subprime). Les valeurs bancaires et financières, qui avaient le plus souffert de cette crise, ont été les premières à bénéficier de l’annonce de la Fed. La Bourse de New York a également renoué avec la hausse, ignorant la baisse de l’indice de confiance des consommateurs US, établi par l’université du Michigan, de 90,4 points en juillet à 83,3 points en août. Dans la foulée de ces mesures de la Fed, l’euro s’est redressé face au dollar.