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Près de 65 % des Allemands veulent un retrait Malgré ses pertes, Berlin refuse de se désengager d’Afghanistan

Trois policiers allemands tués, un otage tué, un menacé : la tentation est forte en Allemagne de se désengager d’Afghanistan, mais la classe politique juge en majorité, contre l’opinion publique, qu’il faut rester, voire accroître l’engagement face aux talibans. La semaine a été noire. Un otage allemand, dont le codétenu avait été abattu par ses ravisseurs, lançait un appel désespéré au secours. Trois policiers allemands étaient tués près de Kaboul lorsque leur voiture blindée sautait sur un engin explosif activé à distance. En cinq ans de présence, 25 soldats, trois policiers et quatre civils allemands ont péri. C’est moins que le Canada, dont 66 soldats ont été tués, mais néanmoins élevé étant donné que les Allemands sont stationnés à Kaboul et dans le nord, des zones relativement calmes. L’ancien ministre de la Défense de Gerhard Schröder, le social-démocrate (SPD) Peter Struck, avait justifié l’intervention en soulignant que la sécurité de l’Allemagne commençait dans l’Hindu Kush, qui ne devait pas selon lui redevenir un refuge du terrorisme international. Mais les Allemands n’en sont plus convaincus. 64 % voudraient que la Bundeswehr se retire, 10 % de plus qu’il y a deux mois, selon un sondage de l’institut Infratest publié début août par la chaîne publique de télévision ARD. L’Allemagne participe à la laborieuse formation de la police afghane, mais est surtout présente militairement sous trois aspects. Elle a fourni 3 000 hommes à la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF) dirigée par l’OTAN. Elle a aussi fourni six avions de reconnaissance Tornado pour aider l’Alliance atlantique à détecter dans le sud les repaires des talibans. Et elle est impliquée, hors OTAN, dans l’opération antiterroriste « Enduring Freedom » (OEF) sous le commandement des États-Unis, également dans le sud, même si la centaine de soldats d’élite mis à disposition ne sont pas actuellement déployés.
Trois policiers allemands tués, un otage tué, un menacé : la tentation est forte en Allemagne de se désengager d’Afghanistan, mais la classe politique juge en majorité, contre l’opinion publique, qu’il faut rester, voire accroître l’engagement face aux talibans.
La semaine a été noire. Un otage allemand, dont le codétenu avait été abattu par ses ravisseurs, lançait un appel désespéré au secours. Trois policiers allemands étaient tués près de Kaboul lorsque leur voiture blindée sautait sur un engin explosif activé à distance. En cinq ans de présence, 25 soldats, trois policiers et quatre civils allemands ont péri. C’est moins que le Canada, dont 66 soldats ont été tués, mais néanmoins élevé étant donné que les Allemands sont stationnés à Kaboul et dans le nord, des zones relativement calmes....