Dans les villes de Canete, Ica, Chincha et Pisco, à quelques centaines de kilomètres au sud de Lima, des dizaines de...
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Pérou - Les autorités impuissantes à ravitailler plus de 200 000 sinistrés Les secouristes bravent les répliques du séisme en quête d’ultimes survivants
le 18 août 2007 à 00h00
Les secouristes menaient hier au Pérou une course désespérée contre la montre pour sauver d’ultimes survivants après le séisme, dont le bilan s’élève à environ 500 morts, alors que les autorités semblent impuissantes à ravitailler plus de 200 000 sinistrés.
Dans les villes de Canete, Ica, Chincha et Pisco, à quelques centaines de kilomètres au sud de Lima, des dizaines de milliers de sinistrés sont dans la rue en plein hiver, sous des bâches de fortune. Ayant tout perdu, les habitants, souvent les plus pauvres, qui vivaient dans des maisons peu solides, campent au milieu des décombres et des cadavres allongés côte à côte, qui n’ont pu être évacués faute de transports. « La situation a empiré à cause du manque d’eau, de tentes, d’aliments et de médicaments », a déclaré Guillermo Merino, le chef des pompiers de Pisco, dont 70 % des habitations ont été ravagées par le tremblement de terre.
Nouvelle secousse à Pisco
Quarante-huit heures après le séisme, qui a fait plus de 500 morts et 1 600 blessés selon les pompiers, les secouristes bravent les répliques du tremblement de terre qui se font sentir régulièrement dans la zone sinistrée. Un nouveau mouvement sismique, de magnitude 5,5 sur l’échelle de Richter, a secoué Pisco hier à 08h19 heure locale (13h19 GMT), semant la panique parmi les 130 000 habitants de la ville côtière. La presse locale estimait hier que le nombre des sinistrés dépassait les 200 000. Les autorités s’attendaient à ce que le bilan s’alourdisse dans les prochaines heures, à mesure que les secouristes dégageaient les décombres des maisons, réduites en mille morceaux de brique de terre séchée.
Les militaires ont commencé hier matin à distribuer des bouteilles d’eau à la population de Pisco. Les secours craignent que des villages plus éloignés de la côte et dont on est sans nouvelles depuis deux jours soient aussi fortement touchés. Des équipes tentent d’atteindre la zone isolée de Huancavelica.
À Pisco, des épaves de voitures écrasées par des blocs de pierre gisent dans les rues, abandonnées, portant parfois des traces de sang sur leurs carrosseries défoncées. « Pisco semble avoir été bombardée, et les dégâts subis par la ville sont désastreux », a déclaré hier le président du Congrès péruvien, Luis Gonzales Posada.
La marine militaire péruvienne doit envoyer un navire-hôpital pour secourir les blessés ainsi que deux bateaux chargés d’eau potable. Les premières tonnes de matériels d’urgence sont arrivées la veille dans la zone et le gouvernement a organisé un pont aérien permettant à six avions d’acheminer plus de 30 tonnes d’aide humanitaire.
L’aide internationale arrive peu à peu à l’aéroport de Lima. La Suisse a envoyé une équipe d’intervention rapide et a débloqué une aide d’urgence de 100 000 francs suisses (70 000 dollars) tandis que la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge a lancé hier un premier appel d’urgence pour un montant de 1,3 million de dollars, soulignant avoir mobilisé toutes ses ressources pour faire face à la situation. Les États-Unis ont indiqué hier avoir envoyé au Pérou deux avions cargo avec une équipe médicale. Washington est également en discussion avec la Croix-Rouge pour acheter de la nourriture, de l’eau, des médicaments et des couvertures pour les victimes, a dit le porte-parole du département d’État, Sean McCormack. L’Espagne a envoyé hier un avion avec 100 tonnes de matériel humanitaire ainsi qu’une équipe de secouristes. Le séisme est l’un des pires subis par le Pérou, toujours hanté par le terrible tremblement de terre de 1970, qui avait tué 70 000 personnes dans la localité montagneuse de Huaraz.
Les secouristes menaient hier au Pérou une course désespérée contre la montre pour sauver d’ultimes survivants après le séisme, dont le bilan s’élève à environ 500 morts, alors que les autorités semblent impuissantes à ravitailler plus de 200 000 sinistrés.
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