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L’ambassadeur US à Bagdad met en garde ses compatriotes contre un retrait anticipé Un général américain détaille les « progrès » de la sécurité en Irak

Le numéro deux du contingent américain en Irak, le général Raymond Odierno, a détaillé hier les « progrès » de la sécurité en Irak, alors que le pays a connu mardi son pire attentat depuis l’invasion américaine en 2003. Pour sa part, l’ambassadeur américain à Bagdad, Ryan Crocker, a mis en garde ses compatriotes contre un retrait précipité des troupes américaines. «Oui, nous continuons à subir des revers ici en Irak, mais, dans l’ensemble, nous continuons à enregistrer des progrès réguliers », a déclaré le général lors d’une conférence de presse par vidéoconférence depuis Bagdad. « En dépit de l’attaque (de mardi), la sécurité s’améliore d’une manière générale à travers l’Irak. Les Irakiens le sentent, et ils sentent que la tendance est en train de se renverser, a-t-il insisté. Les effets de nos opérations de renfort et de nos efforts de réconciliation commencent à se faire sentir. » Évoquant la dévastation semée mardi par les quatre explosions au camion piégé qui ont fait plus de 400 morts et des centaines de blessés mardi dans deux villages d’une minorité religieuse kurde dans le nord du pays, le général a souligné que l’ensemble des communautés irakiennes s’étaient unies pour condamner le carnage. « L’année dernière, un tel attentat aurait pu provoquer une spirale de vengeance meurtrière, mais aujourd’hui, des événements aussi horribles unissent en fait les Irakiens de différentes ethnicité et confessions dans la colère », a-t-il expliqué. De plus, « el-Qaëda est obligé de mener ses attaques spectaculaires dans des régions plus reculées du pays plutôt que dans la capitale », a-t-il également souligné, attribuant cette tendance « à la pression constante (des forces de sécurité) et au délabrement de son encadrement ». Mais comme ces supérieurs l’ont souligné ces dernières semaines, le général Odierno a rappelé que pour parvenir à une stabilisation durable, la sécurité devait s’accompagner de progrès en matière de réconciliation nationale et de développement économique. « Le gouvernement irakien est la clé du progrès », a-t-il insisté. Pour sa part, l’ambassadeur américain en Irak, Ryan Crocker, a mis en garde jeudi ses compatriotes contre un retrait précipité des troupes US, promettant qu’une telle décision ouvrirait la porte « à une offensive iranienne majeure ». Le diplomate a également accusé Téhéran de tenter de déstabiliser le gouvernement dominé par les chiites afin d’en prendre le contrôle « d’une manière ou d’une autre ». Selon lui, Téhéran tenterait d’avoir « davantage d’influence, d’accentuer sa pression sur le gouvernement et de l’affaiblir pour pouvoir ensuite lui dicter sa conduite ». Le chaud et le froid Ces déclarations interviennent alors que le commandement militaire américain en Irak doit soumettre un rapport au Congrès américain en septembre pour faire le point sur les avancées dans ce pays depuis la décision controversée du président George W. Bush d’augmenter le nombre de soldats. Selon des filtrages à la presse, ce rapport devrait faire état d’avancées sur le plan militaire, mais aussi épingler l’échec de la politique de réconciliation nationale prônée par Washington. « Il (le rapport) devrait mettre en lumière le fait que la situation en Irak ne s’est pas améliorée et qu’il faut changer de stratégie », a déclaré Jim Manley, porte-parole de la majorité démocrate au Sénat, Harry Reid.
Le numéro deux du contingent américain en Irak, le général Raymond Odierno, a détaillé hier les « progrès » de la sécurité en Irak, alors que le pays a connu mardi son pire attentat depuis l’invasion américaine en 2003. Pour sa part, l’ambassadeur américain à Bagdad, Ryan Crocker, a mis en garde ses compatriotes contre un retrait précipité des troupes américaines.
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