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Actualités - CHRONOLOGIE

Le BN, le Courant chiite libre et le BCCN se déchaînent contre le Hezbollah après le discours de Nasrallah

Les réactions au discours du 14 août du secrétaire général du Hezbollah n’ont pas manqué de se multiplier au cours des 24 dernières heures. Pour le Bloc national, qui a tenu hier une réunion sous la présidence de son Amid, Carlos Eddé, « si le Hezb pense avoir gagné la guerre (de juillet 2006), le peuple libanais l’a sûrement perdue. Et en ce qui concerne cette “surprise” promise à l’ennemi sioniste et peut-être à ses adversaires libanais, son allié le général Aoun en est-il seulement au courant ? Si oui, est-il d’accord, ou bien elle se fera, que le général le veuille ou non ? » se demande le BN dans un communiqué. « Les Libanais ont le droit d’être inquiets pour la démocratie au Liban : si, dans l’opposition, le Hezbollah se comporte d’une façon aussi monopolistique, qu’en serait-il s’il s’empare du pouvoir ? Quel genre de totalitarisme imposerait-il alors aux Libanais ? Sans doute la réponse la plus proche serait l’Iran, si l’on veut comprendre ce qui se passera au cas où le Hezb prendrait, directement ou indirectement, les rênes du pouvoir », poursuit le texte. Et d’ajouter que cette insistance pour la formation d’un gouvernement d’union nationale à un mois de l’échéance présidentielle suscite « craintes et interrogations : on ne peut pas avoir confiance dans le 8 Mars, ce n’est pas ce camp qui prend les décisions, mais ses alliés régionaux », accuse le BN, donnant pour « preuves » la distance prise avec le plan en sept points du gouvernement Siniora, le refus du monopole des armes à l’État et l’accord d’armistice. Pour sa part, le Bureau central de coordination nationale (BCCN) s’est également arrêté, avec « stupéfaction », sur la « surprise » annoncée par Hassan Nasrallah, « comme si l’on préparait un nouveau 12 Juillet, avec cette fois la destruction entière du Liban »… Pour le BCCN, « ce que l’on espère comme surprise, c’est que le Hezb livre ses armes à l’État, qu’il adhère au projet de construction de cet État, qu’il démembre le périmètre de sécurité placé au cœur de la ville, etc. En résumé, ce qui est demandé au Hezbollah, c’est de renoncer au projet de mini-État, d’obéir à la loi et aux lois, et de cesser de distribuer des diplômes en noblesse ou en traîtrise », écrit le communiqué du BCCN. Enfin, le Courant chiite libre (CCL) a déploré la situation au sein de la communauté chiite « à cause de la mentalité démagogique du Hezbollah ; cette mentalité est une mèche de discorde qui pourrait faire exploser tout ce que l’on a essayé de désamorcer depuis l’assassinat du président Hariri ». Le chef du CCL, Mohammad Hajj Hassan, a en outre estimé que les propos de Hassan Nasrallah « nous laissent présager d’une nouvelle guerre », s’étonnant « comment sayyed Nasrallah célèbre une victoire qui n’a pas eu lieu et une promesse qui n’a pas été tenue » et déplorant à quel point il « dupe » le peuple libanais. Il a également souhaité que le patron du Hezb publie une sorte de fatwa interdisant les tirs « à chaque fois qu’il paraît sur un écran de télévision : il est inadmissible que le citoyen devienne la victime de ses apparitions rachitiques et qui ne se basent plus que sur la culture de la traîtrise, de l’insulte et de la menace », a conclu cheikh Hajj Hassan.
Les réactions au discours du 14 août du secrétaire général du Hezbollah n’ont pas manqué de se multiplier au cours des 24 dernières heures.
Pour le Bloc national, qui a tenu hier une réunion sous la présidence de son Amid, Carlos Eddé, « si le Hezb pense avoir gagné la guerre (de juillet 2006), le peuple libanais l’a sûrement perdue. Et en ce qui concerne cette “surprise”...