Aoun : Je suis un candidat à la présidence capable de jeter des ponts entre les différentes parties

Le général Michel Aoun, chef du Courant patriotique libre, a souligné, hier, qu’il est « un candidat à la présidence capable de jeter des ponts entre les différentes parties ». « Je me porte candidat du Bloc de la réforme et du changement et demande l’appui de tous les Libanais », a-t-il ajouté. Avant de poursuivre qu’il compte s’«attaquer à la corruption et demander des comptes à ceux qui ont contribué à la pourriture du système ». « Mes différends avec le Courant du futur et le Parti socialiste progressiste ne sont pas personnels mais politiques, a-t-il ajouté, lors d’un entretien accordé à la LBCI. Je suis un candidat porteur d’une solution à la crise. » Michel Aoun a déclaré qu’il est « contre un nouvel amendement de la Constitution », laissant entendre qu’il est opposé à un amendement de la Constitution qui permettrait l’élection du commandant en chef de l’armée, le général Michel Sleimane, ou du gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé. Le général Aoun a affirmé qu’il refusait de se contenter d’être un grand électeur et d’avaliser de ce fait la candidature d’une autre personnalité. Le général Aoun s’est abondamment attaqué aux ingérences des États-Unis au Liban : « L’Administration américaine commet beaucoup d’erreurs dans la région du Moyen-Orient. L’ambassadeur des États-Unis, Jeffrey Feltman, dit qu’il n’intervient pas dans l’échéance présidentielle au Liban. Pourtant, il soutient jour et nuit le gouvernement de Fouad Siniora et empêche la constitution d’un gouvernement d’union nationale. » Le général a en outre nié avoir des contacts avec des responsables syriens, se moquant au passage des journalistes qui soutiennent de pareilles allégations. Le chef du CPL a renouvelé l’appel « à la formation d’un gouvernement d’union nationale, qui est une voie de salut », précisant que « ce qui a empêché le Premier ministre (Fouad Siniora) d’accepter la formation d’un gouvernement d’union est le soutien inconditionnel et constant des États occidentaux à son gouvernement ». Aoun reçoit la première carte du CPL Le comité électoral interne du CPL a remis hier au député Michel Aoun la première carte du parti. « Il est encore tôt pour que je me retire de la vie politique », a déclaré le général Aoun à l’issue de la cérémonie, appelant les militants du CPL à « poursuivre la lutte pour la liberté, la souveraineté et l’indépendance, mais aussi pour la stabilité ».