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Actualités - OPINION

Changes et Bourses La crise politique continue de déboussoler la Bourse de Beyrouth Élie KAHWAGI

La Bourse de Beyrouth a repris ses activités hier au lendemain du chômage officiel de l’Assomption, dans un marché très restreint, et teinté de prudence et d’expectative, les craintes liées à la présidentielle ayant tenu les opérateurs en haleine. Parmi ces derniers, certains ont estimé que l’impasse dans laquelle se trouve le pays devrait persister jusqu’à l’échéance présidentielle de l’automne mais sans aboutir à une déroute, alors que d’autres continuaient de broyer du noir à ce sujet et déserter le marché. Dans ce contexte peu propice aux initiatives, les principales valeurs phare de la cote libanaise ont encore une fois fait les frais de cette anxiété des opérateurs. Les actions A et B de Solidere ont ainsi abandonné 0,06 % et 0,78 % respectivement dans des échanges toujours légers, ainsi que les certificats GDR de la BLOM Bank qui ont reperdu 2,02 % avec les actions prioritaires de la Byblos Bank (-1,10 %), alors que les actions ordinaires de cette dernière banque se sont maintenues à 1,72 $. En effet, l’indice BLOM des valeurs libanaises, qui a oscillé entre un plus haut à 1 169,95 points et un plus bas à 1 165,96 points, a dû finalement achever la journée à 1 166,82 points, en baisse de 3,44 points ou 0,29 % sur mardi dernier. Ce mouvement s’est produit, comme à l’accoutumée, dans des échanges faibles ne dépassant pas au total la négociation de 82 369 titres d’une valeur de 1 508 932 $, dont 22 056 actions A et B de Solidere d’une valeur de 337 152 $. Sur le marché des changes, l’échéance bimensuelle de certaines positions en devises n’a guère étoffé l’offre du dollar dont la demande devait le maintenir dans les opérations interbancaires entre 1 513,75 et 1 514,25 LL, avec un point d’ancrage à 1 514 LL, comme depuis le début de la semaine. La crise du crédit US fait replonger les marchés boursiers À l’étranger, les craintes d’un tarissement du crédit (Credit Crunch) ont fait replonger hier l’ensemble des marchés boursiers, entraînés vers le bas par les valeurs bancaires. Dans le sillage de Wall Street qui a enregistré à l’ouverture sa plus forte baisse depuis les attentats du 11 septembre 2001, les Bourses européennes ont affiché des reculs conséquents, les faisant perdre tous les gains qu’elles avaient enregistrés depuis le début de l’année (voir par ailleurs). Selon les analystes boursiers, il n’y a pas de mauvaises nouvelles hier justifiant cette nouvelle dégringolade des marchés, mais les inquiétudes persistantes sur les risques d’une contagion de la crise immobilière US à l’économie réelle expliquent ce nouvel accès de faiblesse des Bourses mondiales. Sur les marchés des changes, le dollar, bénéficiant toujours d’une nouvelle poussée d’aversion au risque, a grimpé à son plus haut niveau depuis le mois de mars face à l’euro.
La Bourse de Beyrouth a repris ses activités hier au lendemain du chômage officiel de l’Assomption, dans un marché très restreint, et teinté de prudence et d’expectative, les craintes liées à la présidentielle ayant tenu les opérateurs en haleine. Parmi ces derniers, certains ont estimé que l’impasse dans laquelle se trouve le pays devrait persister jusqu’à l’échéance...