« Nous sommes convaincus que (...) toutes les tentatives de résoudre seuls les problèmes mondiaux et régionaux...
Actualités
Critiques contre le projet de bouclier antimissile américain Poutine et Ahmadinejad lancent des piques aux États-Unis au sommet de l’Organisation de Shanghai
le 17 août 2007 à 00h00
Les présidents russe, Vladimir Poutine, et iranien, Mahmoud Ahmadinejad, ont lancé des piques aux États-Unis, au sommet hier à Bichkek de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), présentée comme un contrepoids face à l’influence américaine en Asie centrale.
« Nous sommes convaincus que (...) toutes les tentatives de résoudre seuls les problèmes mondiaux et régionaux sont vaines », a déclaré quant à lui Vladimir Poutine, fervent critique de « l’unilatéralisme » américain. La déclaration commune des pays membres de l’OCS (Russie, Chine, Kazakhstan, Kirghizstan, Ouzbékistan, Tadjikistan) souligne que « les actions unilatérales » ne peuvent répondre « aux menaces contemporaines ».
C’est le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, présent à ce sommet annuel en vertu du statut d’observateur de l’Iran, qui a tiré la plus grosse salve sur les États-Unis, qualifiant, devant M. Poutine mais aussi le président chinois Hu Jintao, le projet américain de bouclier antimissile de « menace » pour « toute l’Asie ». Il rejoint ainsi la position de la Russie qui s’estime visée par ce système alors que Washington assure vouloir de cette manière se protéger, ainsi que l’Europe, d’une potentielle menace nucléaire iranienne.
« On peut probablement comprendre le président iranien quand il a abordé ce sujet, parce que la menace constituée par son pays est inventée et utilisée comme un prétexte », a insisté le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, à l’issue du sommet, répétant que l’Iran ne constituait pas une menace.
Ironie de l’histoire, les participants au sommet sont arrivés à l’aéroport de Manas, proche de Bichkek, où les Américains disposent d’une base militaire servant de soutien aux forces engagées en Afghanistan.
L’OCS, fondée en 2001 pour lutter contre le terrorisme et le séparatisme, est souvent accusée d’être un « club de dictateurs » voulant contrer l’influence américaine en Asie centrale, une région riche en hydrocarbures mais aussi en sources d’instabilité. Les six États membres, qui assurent que leur alliance vise simplement à la stabilité de la région, ont insisté jeudi sur leur coopération en matière de « lutte contre le terrorisme ». M. Poutine s’est à cet égard félicité qu’« année après année, l’OCS soit un facteur de plus en plus important de renforcement de la sécurité et de la stabilité en Asie centrale ».
Les membres de l’OCS ont également souhaité un renforcement de la coopération énergétique et en matière de transport en Asie centrale, une région qui regorge d’hydrocarbures mais qui manque cruellement d’infrastructures. Le président ouzbek a, lui, tenu à exprimer un léger bémol face à la satisfaction affichée par ses homologues à l’issue du sommet. « À l’avenir, il est extrêmement important que les documents adoptés par l’OCS en six ans (...) soient mis en œuvre. Il faudrait moins parler des possibilités et plus des résultats, de la productivité de l’OSC », a-t-il noté.
Les présidents russe, Vladimir Poutine, et iranien, Mahmoud Ahmadinejad, ont lancé des piques aux États-Unis, au sommet hier à Bichkek de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), présentée comme un contrepoids face à l’influence américaine en Asie centrale.
« Nous sommes convaincus que (...) toutes les tentatives de résoudre seuls les problèmes mondiaux et régionaux...
« Nous sommes convaincus que (...) toutes les tentatives de résoudre seuls les problèmes mondiaux et régionaux...
Les plus commentés
Naïm Kassem à l'État libanais : « Ne testez pas notre patience »
Macron appelle à « accélérer » la mise en œuvre du cessez-le-feu au Liban
Un bain de foule, mais deux ambiances, pour Emmanuel Macron à Beyrouth