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Venezuela - Le président a proposé un projet de réforme constitutionnelle tous azimuts Chavez veut pouvoir être réélu indéfiniment

Le chef de l’État vénézuélien Hugo Chavez a proposé mercredi soir dans son projet de réforme constitutionnelle de supprimer la règle qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels pour la même personne et de faire passer la durée d’un mandat de six à sept ans. M. Chavez a d’autre part annoncé une réforme qui mettrait fin à l’autonomie de la Banque centrale et offrirait au chef de l’État le contrôle des réserves en devises étrangères. S’adressant à un Parlement complètement dominé par ses partisans, le président Chavez a indiqué « ne surprendre personne » en voulant modifier l’article 230 de la Constitution qui fixe à deux le nombre de mandats présidentiels. L’intention de M. Chavez de supprimer la limitation du nombre de mandats – pour rester au pouvoir, mener sa « révolution » au moins jusqu’en 2021 et construire un « socialisme du XXIe siècle » – était connue, mais il a encore innové en proposant un septennat. Réélu en décembre 2006 pour un deuxième mandat de six ans, il devait normalement quitter le pouvoir en 2013. L’opposition, qui avait boycotté les dernières législatives en 2005, avait dénoncé ses projets comme « fascistes » et destinés selon elle à instaurer au Venezuela un régime « à la cubaine ». Le président avait rejeté sa proposition de créer une constituante pour débattre de ses projets de réforme institutionnelle. M. Chavez a rejeté à nouveau les critiques dans son discours mercredi soir. « Ils (l’opposition) m’accusent de faire des plans pour m’éterniser au pouvoir ou pour concentrer les pouvoirs, nous savons que ce n’est pas ça », s’est indigné Chavez devant le Parlement. Sa réforme porte sur 33 des 350 articles de la Constitution, soit 10 % de la Constitution qu’il avait déjà modifiée en 1999. Elle a toutes les chances de passer sans problèmes au Parlement monocaméral dont tous les 167 sièges sont occupés par des députés fidèles au président. Mais ensuite elle devra être soumise à un référendum. M. Chavez a déclaré aux députés que sa réforme devait « signer l’arrêt de mort de l’ancienne oligarchie hégémonique et de l’ancien système d’exploitation capitaliste et parachever la naissance d’un nouvel État ». À la tête du cinquième exportateur mondial de pétrole, M. Chavez cherche à créer un nouvel ordre économique et social qu’il appelle lui-même « socialisme pétrolier ». Critique acerbe de la politique américaine, il est considéré par Washington comme un facteur déstabilisateur en Amérique latine, d’autant qu’il affiche ses relations avec Cuba et l’Iran. M. Chavez entend aussi transformer l’organisation politico-territoriale, proposant des « communes » pour instaurer « le pouvoir populaire (comme) la nouvelle organisation politique du peuple sur le territoire ». Enfin, il entend ajouter à l’article 11 de la Constitution que « le président pourra décréter des régions spéciales militaires à des fins stratégiques ou de défense dans n’importe quelle partie du territoire national » et désigner des « autorités spéciales ». Le Parlement lui avait déjà octroyé en janvier les pleins pouvoirs pour gouverner par décret.
Le chef de l’État vénézuélien Hugo Chavez a proposé mercredi soir dans son projet de réforme constitutionnelle de supprimer la règle qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels pour la même personne et de faire passer la durée d’un mandat de six à sept ans. M. Chavez a d’autre part annoncé une réforme qui mettrait fin à l’autonomie de la Banque centrale et...