Nasrallah se prononce pour un compromis interne et soutient l’initiative Berry Dopés par l’effet Sleimane, les présidentiables donnent un coup d’accélérateur

Les hélicoptères intensifient leurs bombardements sur Nahr el-Bared La petite bombe lancée lundi par le commandant en chef de l’armée, le général Michel Sleimane, n’a pas été sans créer des remous sur la scène politique, donnant hier un sérieux coup d’accélérateur à la campagne présidentielle. Ainsi, deux candidats à la magistrature suprême, les députés Boutros Harb et Robert Ghanem, se sont succédé hier à Aïn el-Tiné pour exprimer, à l’issue d’un entretien avec le président de la Chambre, Nabih Berry, leurs intentions de se présenter officiellement au scrutin du mois prochain. Toujours dans le même cadre, M. Harb a annoncé son opposition à un amendement constitutionnel qui ouvrirait la voie à l’élection du chef de l’armée, tandis que le député du Courant du futur, Moustapha Allouche, exprimait de son côté son refus de voir un militaire accéder au pouvoir. Pour sa part, l’ambassadeur US Jeffrey Feltman a effectué hier une visite remarquée à Dimane où il a annoncé que les États-Unis ne soutiennent aucun candidat à la présidentielle. M. Feltman a appelé toutes les parties à mettre en place un climat propice à cette élection, à l’heure où les différents leaders ne sont pas tous en phase sur la possibilité d’un consensus. Ainsi, Walid Joumblatt a-t-il écarté toute détente et toute entente avec le régime syrien et l’opposition s’il n’y a pas un changement d’attitude de leur part, tandis que Hassan Nasrallah, qui a pris la parole à l’occasion de l’anniversaire de la fin de la guerre de juillet, s’est prononcé en faveur d’un compromis interne et de l’initiative Berry. C’est dans ce contexte que les hélicoptères ont intensifié hier leurs bombardements sur Nahr el-Bared, au moment où l’armée appelait une dernière fois les terroristes de Fateh el-Islam à se rendre. Nos informations et l’article de Philippe ABI- AKL