Réunion jeudi du Conseil de sécurité de l’ONU pour la prorogation du mandat
de la Finul jusqu’au 31 août 2008
Ban Ki-moon « toujours préoccupé par la persistance de la violence au Liban »
le 15 août 2007 à 00h00
New York, de notre correspondante aux Nations unies, Sylviane ZEHIL
Un an après la guerre de juillet, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a fait part à L’Orient-Le Jour de sa réflexion sur les conséquences de cette guerre sur la scène libanaise. « Je suis toujours préoccupé par la persistance de la violence au Liban. Et en même temps, je dirais que l’ONU et la communauté internationale ont aidé le Liban et le peuple libanais à remettre sur pied leur société et à créer une situation plus stable », a-t-il indiqué à L’Orient-Le Jour, à l’issue d’un déjeuner mensuel avec les membres du Conseil de sécurité.
Ban Ki-moon a souligné que la Finul « a apporté une grande contribution ». « J’espère sincèrement qu’avec ce fort engagement et cette grande coopération, le peuple libanais et le gouvernement pourront être en mesure de retrouver une plus grande stabilité sociale et de jouir de la prospérité », a-t-il indiqué.
En même temps, Ban Ki-moon a lancé un « appel aux dirigeants libanais pour qu’ils s’engagent tous dans le dialogue politique pour la réconciliation nationale ». « C’est là le souhait de l’ONU et de la communauté internationale. »
« Nous avons assisté à la cessation des hostilités qui doit mener à un cessez-le-feu permanent au Liban », a ajouté M. Ban. « En même temps, on devrait assister au renforcement de la surveillance des frontières afin de s’assurer qu’il n’y a plus de contrebande d’armes vers le territoire libanais, contrebande qui a un effet déstabilisateur sur la situation du pays. »
A-t-il été en contact téléphonique récemment avec le Premier ministre libanais, Fouad Siniora ? Ban Ki-moon a indiqué à L’Orient-Le Jour qu’il avait « discuté à de nombreuses occasions avec le Premier ministre Fouad Siniora », mais qu’il ne lui avait pas parlé « tout récemment ».
Reconduction du mandat de la Finul
Par ailleurs, le Conseil de sécurité de l’ONU tiendra jeudi matin une réunion privée avec les pays contributeurs de troupes à la Finul suivie de consultations sur cette mission, pour débattre de la prorogation du mandat de la Finul pour une nouvelle période de douze mois, jusqu’au 31 août 2008. Dans une lettre datée du 2 août 2007 adressée au président du Conseil de sécurité, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, en avait fait la demande. Ce courrier a fait suite à une lettre datée du 25 juin dernier émanant du Premier ministre libanais, Fouad Siniora, dans laquelle celui-ci demandait le renouvellement du mandat de la Finul pour une nouvelle période d’un an, « sans amendement ».
Dans sa lettre au Conseil, Ban Ki-moon avait dressé un constat positif des effectifs de la Finul. Dans son rapport, il avait observé « le déploiement rapide et efficace de la Finul, qui contribue à établir un nouvel environnement stratégique militaire et de sécurité au Liban-Sud », associé à l’instauration avec l’armée libanaise d’un partenariat solide dans le domaine du maintien de la paix, a « permis l’application de plusieurs aspects fondamentaux de la résolution 1701 ». Mettant l’accent sur la « précarité de la sécurité dans sa zone d’opérations », il a rappelé que les évènements tragiques récents contre la Finul ont coûté la vie à six Casques bleus du contingent espagnol, et d’autres attentats. Il a enfin constaté qu’il « reste encore beaucoup à faire ».
Sur un autre plan, les milieux diplomatiques à New York ont accueilli avec un vif intérêt la teneur de l’article publié par Geir Pedersen dans certains journaux libanais. Dans cet article, le responsable onusien avait mis l’accent sur la nécessité pour les leaders libanais d’aboutir à une entente interne, soulignant qu’il est hors de question qu’il y ait deux gouvernements au Liban.
En outre, selon M. Pedersen, la question des fermes de Chebaa est sous étude et a enregistré de « solides progrès » pour la détermination géographique de la région.
New York, de notre correspondante aux Nations unies, Sylviane ZEHIL
Un an après la guerre de juillet, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a fait part à L’Orient-Le Jour de sa réflexion sur les conséquences de cette guerre sur la scène libanaise. « Je suis toujours préoccupé par la persistance de la violence au Liban. Et en même temps, je dirais que l’ONU et la...
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