L’un des premiers à réagir au discours du 13 août du commandant en chef de l’armée a été le député haririen du Liban-Nord, Moustapha Allouche. « « Le général Sleimane essaie de dire qu’il est prêt pour la présidence au cas où l’on aurait besoin de lui », a-t-il accusé, soulignant que l’absence de lien entre le gouvernement et Fateh el-Islam n’avait pas « besoin »...
Actualités - CHRONOLOGIE
Le député haririen écarte l’idée que Sfeir ait demandé au général Sleimane de jouer un rôle politique Allouche critique vertement la déclaration d’intentions du commandant en chef de l’armée
le 15 août 2007 à 00h00
L’un des premiers à réagir au discours du 13 août du commandant en chef de l’armée a été le député haririen du Liban-Nord, Moustapha Allouche. « « Le général Sleimane essaie de dire qu’il est prêt pour la présidence au cas où l’on aurait besoin de lui », a-t-il accusé, soulignant que l’absence de lien entre le gouvernement et Fateh el-Islam n’avait pas « besoin » d’être rappelée.
Interrogé par le site électronique www.nowlebanon.com, le député du Courant du futur a commencé par convenir des liens de Fateh el-Islam avec el-Qaëda, tout en prenant bien soin d’assurer que le chef du gang islamiste, Chaker Absi, a été commandité par Damas pour prendre les rênes de Fateh el-Islam. « Je demande au général Sleimane : qui a poussé Absi au Liban ? Comment les positions du Fateh-intifada ont-elles été prises par Fateh el-Islam sans le moindre combat ? » s’est-il interrogé, insistant sur le fait que « toutes les informations et tous les signaux indiquent que Fateh el-Islam obéit aux injonctions des SR syriens ».
Moustapha Allouche s’est ensuite demandé comment le général Sleimane, un fonctionnaire de première catégorie, s’est permis de prendre contact avec Bachar el-Assad sans en référer au préalable au gouvernement. « C’est étonnant et antidémocratique, et le timing de cet appel téléphonique est mauvais », a-t-il dit, avant de poser une nouvelle série de questions : « Pourquoi a-t-on libéré Absi alors que la Jordanie avait demandé son extradition pour assassinat ? Pourquoi l’a-t-on envoyé au Liban au lendemain de l’adoption de la 1559 et pour qu’il s’oppose à ses répercussions, comme il l’a dit lui-même au journal al-Hayat ? »
Le député haririen a ensuite estimé que la position du général Sleimane ne l’autorise pas à adresser des « messages politiques » aux leaders libanais, et leur demander d’être sages et raisonnables, « même si nous sommes d’accord avec ce conseil. Dans tous les cas, la décision de démissionner ou de ne pas démissionner ne revient qu’à lui ; il doit cependant assumer ses responsabilités tant que le pouvoir en place le lui demande et il n’a pas à dire qu’il reste en poste : quand on change de président, on change de commandant en chef de l’armée », a rappelé Moustapha Allouche, refusant de croire que le général Sleimane a reçu, comme l’a laissé entendre notre confrère al-Liwa’, des directives du patriarche Sfeir pour qu’il joue un rôle politique. « Surtout que Mgr Sfeir a répété à plusieurs reprises qu’il ne penche pas en faveur d’un militaire à Baabda ou d’un amendement de la Constitution », a-t-il ajouté. « Je suis de ceux qui pensent que le général Sleimane a joué parfaitement son rôle dans la bataille contre Fateh el-Islam, mais la politique est tout autre chose », a-t-il également souligné.
Interrogé sur la multiplication des candidatures à la présidentielle au sein du 14 Mars, Moustapha Allouche a affirmé que cela ne veut absolument pas dire qu’il y a division. « Ils se retireront tous en faveur du candidat qui sera choisi par eux », a-t-il relevé, réaffirmant la volonté de la majorité de régler en un même package deal la question de la présidentielle et celle du gouvernement d’union.
L’un des premiers à réagir au discours du 13 août du commandant en chef de l’armée a été le député haririen du Liban-Nord, Moustapha Allouche. « « Le général Sleimane essaie de dire qu’il est prêt pour la présidence au cas où l’on aurait besoin de lui », a-t-il accusé, soulignant que l’absence de lien entre le gouvernement et Fateh el-Islam n’avait pas « besoin »...
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