Abboud demande que la subvention accordée au secteur touristique couvre tous les secteurs Les industriels réclament le règlement du problème de l’attente des transporteurs aux frontières

Le président de l’Association des industriels, Fadi Abboud, a souhaité que la décision de baisser le tarif de l’électricité pour les hôtels soit étendue à tous les secteurs du pays, notamment le secteur industriel. Les propos de M. Abboud ont été tenus dans un entretien accordé à l’agence al-Markazia sur la question de la baisse du tarif de l’électricité appliquée aux hôtels et de la subvention du capital opérationnel à hauteur de 4 %. Il a tenu à affirmer que « le secteur industriel considère que les aides accordées au secteur hôtelier sont justes » ajoutant que « ce secteur est exposé depuis 2005 à des circonstances très difficiles qui se sont traduites par des licenciements ». M. Abboud a interprété « l’aide au secteur hôtelier, tout comme la subvention du pain libanais, comme une remise en question des politiques économiques adoptées jusqu’à présent ». Il a trouvé « remarquable que le Liban soit le seul pays dans le monde qui assure l’électricité au secteur hôtelier à un prix inférieur à celui appliqué aux industriels ». Pourtant les tarifs pendant les heures de pic affectent le secteur industriel plus que tout autre secteur, a-t-il assuré, car « les grandes industries possédant des lignes de production peinent à sortir du réseau et à passer à des générateurs privés en raison des problèmes techniques que cela peut générer ». Il a rappelé que la baisse des tarifs des heures de pic est une revendication de longue date qui s’est toujours heurtée à un refus catégorique de la part du gouvernement sous prétexte que la capacité de production de l’électricité pendant ces heures est insuffisante. « Apparemment, un changement a eu lieu aujourd’hui », a-t-il espéré. M. Abboud a également souhaité que la subvention du capital opérationnel couvre tous les secteurs d’autant que le coût des matières premières s’est élevé récemment, notamment les prix du pétrole, du métal et des produits chimiques qui ont accusé une hausse de 50 %. Par voie de conséquence, les usines n’arrivent pas à couvrir leurs coûts opérationnels, a-t-il affirmé. M. Abboud a finalement exhorté le ministre des Finances à résoudre le problème de l’attente des camions sur le point de passage frontalier de Masnaa, qui augmente le coût du transport en provenance et à destination du Liban. « Aujourd’hui, les camions attendent plus de cinq jours dans la région de Masnaa, a-t-il indiqué, notant que d’autres points de passage sur les frontières restent fermés.