L’attaque réveille le spectre de la menace tchétchène ou nationaliste
Attentat contre le train Moscou-
Saint-Pétersbourg : 60 blessés
le 15 août 2007 à 00h00
Un attentat à la bombe a provoqué le déraillement d’un train Moscou-Saint-Pétersbourg dans la nuit de lundi à mardi, faisant soixante blessés et réveillant le spectre des attaques de la rébellion tchétchène ou de groupuscules nationalistes.
L’attentat contre le Nevski Express, qui assurait la liaison entre Moscou et Saint-Pétersbourg, a eu lieu lundi soir à 21h38, alors que 230 personnes se trouvaient à bord. « Selon les renseignements préliminaires, l’accident est survenu à cause d’un engin explosif artisanal » placé sur la voie dans la région de Novgorod (nord-ouest de la Russie), non loin de Saint-Pétersbourg, ont indiqué les chemins de fer russes. Soixante personnes ont été blessées, selon la même source. Au moins 20 d’entre elles ont été hospitalisées et trois sont dans un état grave.
Des images du train immobilisé, un wagon renversé par le souffle de l’explosion, ont été diffusées sur la chaîne publique de télévision Rossia, laquelle croit savoir que la bombe avait une puissance équivalente à deux kilos de TNT. « C’était effrayant. Nous avons entendu un fracas terrible, les vitres ont explosé, le train s’est alors arrêté », a témoigné une passagère, Viktoria Kobos, interrogée par la télévision locale. « Nous étions dans le dernier wagon, c’est pour cela que nous n’avons pas été touchés. Mais nous avons eu très peur. Dans les autres wagons, on voyait du sang et de la fumée », a ajouté cette rescapée. Aucun étranger n’a été hospitalisé à la suite du déraillement du train, souvent emprunté par les touristes souhaitant se rendre en une nuit de Moscou à l’ancienne capitale impériale.
Une enquête criminelle pour « terrorisme » a été ouverte, a indiqué le représentant du parquet dépêché sur place, Sergueï Bednitchenko. Selon le ministère de l’Intérieur, la bombe a été déclenchée à distance.
Un enquêteur, cité sous couvert d’anonymat par l’agence de presse Interfax, avait indiqué que le dispositif découvert était similaire à celui utilisé contre le train Grozny-Moscou le 12 juin 2005.
La piste nationaliste avait été privilégiée plutôt que celle de la rébellion tchétchène, et deux Russes avaient été inculpés pour « terrorisme » aux « motifs de haine raciale et religieuse ».
En août 2006, un attentat avait fait 14 morts sur un marché de Moscou fréquenté par des étrangers. La piste nationaliste a été privilégiée dans cette affaire, pour laquelle huit membres d’un groupuscule russe d’extrême droite viennent d’être inculpés. Les derniers principaux attentats attribués à la rébellion tchétchène remontent à août 2004, quand deux avions de ligne partis de Moscou avaient explosé en vol quasi simultanément.
Hier, les autorités n’ont toutefois officiellement pas formulé d’hypothèses sur les responsables de l’attentat. Selon une source policière, la police serait néanmoins en train d’établir les portraits-robots de trois personnes susceptibles d’avoir participé à l’attentat.
Le président Vladimir Poutine, en visite près de la frontière mongole, est apparu à la télévision, en T-shirt devant son hélicoptère, recommandant par téléphone au ministre des Transports Igor Levitine « que tout soit fait pour aider » les victimes et pour « rétablir au plus vite » la ligne ferroviaire.
Un attentat à la bombe a provoqué le déraillement d’un train Moscou-Saint-Pétersbourg dans la nuit de lundi à mardi, faisant soixante blessés et réveillant le spectre des attaques de la rébellion tchétchène ou de groupuscules nationalistes.
L’attentat contre le Nevski Express, qui assurait la liaison entre Moscou et Saint-Pétersbourg, a eu lieu lundi soir à 21h38, alors que...
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