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Les autorités redoutent la menace d’el-Qaëda et celle des séparatistes cachemiris L’Inde se prépare : un anniversaire sous très haute sécurité

L’Inde était sous très haute sécurité hier à la veille du 60e anniversaire de son indépendance, après des menaces attribuées au réseau terroriste el-Qaëda et celles des multiples rébellions séparatistes du sous-continent. À New Delhi, 70 000 policiers et paramilitaires patrouillent autour des bâtiments officiels et des quartiers diplomatiques, et surveillent les principaux carrefours de la capitale fédérale. Les frontières administratives de cette mégalopole de 14 millions d’habitants devaient être fermées aujourd’hui et une zone d’exclusion aérienne déclarée au-dessus de la ville. Des batteries antiaériennes, des missiles et des avions de chasse ont été déployés, a-t-on indiqué au ministère de la Défense. Les trains sur les grandes lignes, cibles favorites des terroristes en Inde, ces derniers mois, font l’objet de fouilles préventives. Chaque année, lors de l’anniversaire de l’indépendance, le 15 août, les autorités déclenchent des alertes antiterroristes et déploient des dizaines de milliers d’hommes armés. « Notre réponse pour nous protéger est la même, qu’il s’agisse de menaces d’el-Qaëda ou du (groupe séparatiste cachemiri) Lashkar-e-Taiba », a expliqué à l’AFP le chef de la lutte antiterroriste au sein de la police de New Delhi, Samsher Deol. Car dans une vidéo mise en ligne le 5 août, où el-Qaëda, par la voix d’un Américain converti à l’islam, promet d’attaquer partout dans le monde les ambassades occidentales, New Delhi est spécifiquement visée. L’Inde est accusée dans cet enregistrement « d’avoir tué plus de 100 000 musulmans au Cachemire, avec la bénédiction des États-Unis ». Depuis 1989, le Cachemire indien est secoué par une insurrection séparatiste, récupérée par des islamistes, qui a fait officiellement 42 000 morts, le double selon la rébellion. L’Inde accuse souvent le Pakistan d’armer des islamistes qui commettraient des attentats sur son sol. Islamabad nie systématiquement. Pour des Cachemiris, l’indépendance de l’Inde est « un jour noir » et l’occasion de perpétrer des attaques ciblées. Sous haute protection, dans New Delhi déserte, le Premier ministre Manmohan Singh devait lancer aujourd’hui les célébrations du 60e anniversaire de l’indépendance du haut des remparts du Fort rouge moghol du XVIe siècle, fermé au public. Nés de la partition de l’Empire britannique des Indes dans la nuit du 14 au 15 août 1947, le Pakistan a été créé le 14 août 1947 et l’Inde est libre depuis le 15 août de la même année. Outre New Delhi, les autorités sont particulièrement vigilantes dans les États de l’Andhra Pradesh (Sud), du Chhattisgarh, du Jharkhand et l’Orissa, dans l’Est, en proie à des rébellions maoïstes contre « l’hégémonie de l’Inde ». Le centre, l’Est et le Sud sont confrontés depuis 40 ans à des poches insurrectionnelles de maoïstes, disant défendre des tribus et des paysans sans terre. Au total, 165 des 600 districts indiens seraient, à des degrés divers, sous l’influence de ces guérilleros, appelés aussi « naxalites ». Ils sont la plus grande menace pour la sécurité nationale, avait averti en 2006 le Premier ministre Singh. Dans l’Assam, dans le Nord-Est, 36 personnes sont mortes ces derniers jours dans des tirs et explosions attribués à des séparatistes en guerre contre le pouvoir fédéral. Depuis près de 20 ans, entre 10 000 et 20 0000 personnes ont péri dans cette insurrection indépendantiste.

L’Inde était sous très haute sécurité hier à la veille du 60e anniversaire de son indépendance, après des menaces attribuées au réseau terroriste el-Qaëda et celles des multiples rébellions séparatistes du sous-continent.
À New Delhi, 70 000 policiers et paramilitaires patrouillent autour des bâtiments officiels et des quartiers diplomatiques, et surveillent les principaux...