Le commandant en chef de l’armée affirme que Fateh el-Islam relève d’el-Qaëda et annonce qu’il restera en poste jusqu’à l’élection d’un nouveau président Bombe politique et déclaration d’intention : le général Sleimane se place au cœur de l’équation

Washington inscrit les islamistes de Nahr el-Bared sur la liste terroriste ; Le Hezbollah s’obstine : un gouvernement d’union « avant » la présidentielle « Je resterai à la tête de l’armée jusqu’à l’élection d’un nouveau président et la formation d’un nouveau gouvernement », a annoncé hier Michel Sleimane, précisant que c’est la Constitution qui définit les conditions dans lesquelles sa mission s’achève et affirmant que Fateh el-Islam « relève d’el-Qaëda et non des SR syriens ou d’une fraction gouvernementale libanaise ». Washington a d’ailleurs inscrit, hier aussi, le groupuscule islamiste sur la liste des organisations terroristes. Il n’en reste pas moins que cette bombe politique et cette déclaration d’intention du commandant en chef de l’armée, qui se pose désormais en « commandant du navire », ont secoué hier le landerneau politique local : le général Sleimane s’est ainsi placé, en un discours, au cœur d’une équation de plus en plus floue. Des propos qui interviennent alors que la bataille pour la présidentielle fait rage, entre un Samir Geagea qui la relie « au destin du Liban » et un Hezbollah qui s’obstine à exiger un gouvernement d’union nationale « avant » le scrutin prévu le 25 septembre, avec, en toile de fond, une initiative Berry entourée d’un secret quasi absolu… Nos informations, les articles de Lélia MEZHER, Philippe ABI-AKL et la correspondance de Paris d’Élie MASBOUNGI