Le président de la CGTL réclame une hausse du salaire minimum à 650 000 livres

Le président de la CGTL, Ghassan Ghosn, a tiré la sonnette d’alarme, hier, mettant en garde contre « une révolution sociale menée par les ouvriers et les personnes à revenus limités », appelant à une hausse du salaire minimum à 650 000 livres. « Dans cette situation de grandes difficultés sociales que nous traversons, en l’absence de solutions véritables proposées par le gouvernement qui est davantage soucieux d’appliquer les directives de la Banque mondiale, je crains le pire pour notre système social », a ajouté M. Ghosn. Interrogé par l’Agence de presse libanaise au sujet de la hausse du prix des produits alimentaires de première nécessité, Ghassan Ghosn a affirmé que « la CGTL s’active auprès du ministère de l’Économie pour pousser ce dernier à freiner la cupidité des commerçants, surtout lorsqu’il s’agit du lait pour enfants, des produits laitiers en général et du paquet de pain ». Concernant le salaire minimum, M. Ghosn a indiqué que « la centrale ouvrière a élaboré une étude, réclamant une hausse du salaire minimum jusqu’à 650 000 livres », tout en précisant que « cette demande n’a pas reçu d’écho favorable, en raison de la situation du gouvernement que l’on connaît ». « Ce n’est pas là le seul problème, a poursuivi Ghassan Ghosn. Certains parviennent à survivre tant bien que mal avec le salaire minimum actuel. Mais il faut penser aux milliers de Libanais qui ont rejoint, lors des derniers mois, les rangs des chômeurs. » Interrogé au sujet de la hausse du prix des médicaments, il a répondu : « En raison de la hausse de l’euro, de la livre sterling et du franc suisse, près de 50 % des médicaments ont vu leur prix augmenter de 3 à 4 %. Le prix des médicaments libellés en dollar est cependant resté inchangé. » Quant aux médicaments contrefaits, le président de la centrale ouvrière a souligné qu’« ils ne représentent que 2 % des produits sur le marché et que la justice a été saisie de ce dossier ».