Premier anniversaire de la guerre de juillet Le Hezbollah s’obstine : Un « gouvernement d’union » avant la présidentielle

Lors de l’inauguration d’un monument dédié à la mémoire des martyrs de la « victoire divine » dans le village frontalier de Jébine, le ministre démissionnaire Mohammad Fneich a rejeté tout désarmement éventuel du Hezbollah, affirmant : « Nous ne pouvons abandonner nos armes simplement parce que certains s’imaginent que le conflit avec l’ennemi israélien s’inscrit dans le cadre de leurs amitiés personnelles ou dans celui du droit international et de la diplomatie ». Mohammad Fneich a dénoncé le « rôle de l’ambassadeur américain qui entrave les initiatives et prolonge la crise politique provoquée par les États-Unis et certains acteurs locaux ». Il a déploré « les pratiques monopolistiques de ceux qui refusent la formation d’un gouvernement d’union afin d’imposer leur hégémonie sur l’État et d’atteindre les buts de la guerre de juillet et les objectifs du plan américain ». Le ministre du Hezbollah a insisté sur « l’adoption d’une logique de partenariat », estimant que « l’État ne saurait être construit par un seul camp ». Il a enfin réclamé une nouvelle fois « la formation d’un gouvernement d’entente nationale, moyen unique d’écourter la crise que traverse le pays ». En parallèle, à l’occasion d’une cérémonie de commémoration de la « victoire divine » au Liban-Sud, le député du Hezbollah Hassan Fadlallah a considéré que « la Résistance s’est raffermie un an après la guerre de juillet, et ses armes, que les États-Unis, Israël et certains au Liban ont voulu arracher par la force, demeureront entre ses mains ». Il a accusé « certaines forces locales libanaises d’être inféodées à l’Administration Bush et de constituer une simple façade pour le projet américain dans la région ». Le député du Hezbollah a également appelé « à un compromis politique basé sur une entente entre toutes les composantes internes ». Et d’insister sur « le quorum des deux tiers comme condition sine qua non pour l’élection du futur président de la République et sur la formation d’un gouvernement d’union nationale, même un jour avant l’élection présidentielle, pour sauver le pays des griffes du projet américain ».