Le chef du parti des Forces libanaises, Samir Geagea, a déclaré hier que « la confrontation que nous vivons aujourd’hui est beaucoup plus importante que nous le pensons et ne porte pas uniquement sur un siège ministériel ou parlementaire (...) Soit nous allons poursuivre le processus et bâtir le Liban avec le mouvement du 14 Mars, ou bien nous allons retourner à la situation antérieure ».
Pour Samir Geagea, certains commencent à préparer « dès maintenant » la paralysie de l’élection présidentielle, et cela « ôtera le dernier espoir des Libanais ». M. Geagea a aussi souligné que « paralyser la présidence de la République équivaudrait à paralyser le Liban, la démocratie, l’État, les institutions et la vie politique, ainsi que la paix civile », accusant ceux qui attaquent le 14 Mars, sous prétexte qu’il marginalise les chrétiens, d’être eux-mêmes les artisans de cette marginalisation.
Le député de Beyrouth, Atef Majdalani, a de son côté affirmé que « les forces du 14 Mars sont prêtes à participer à n’importe quel dialogue, sans condition préalable, pour trouver une solution à la crise libanaise ». Pour M. Majdalani, c’est « l’opposition » qui a « paralysé toutes les initiatives parce qu’elle n’est pas autorisée à s’asseoir avec nous et discuter ». Le député a aussi démenti que « les États-Unis aient joué un rôle quelconque dans la paralysie du dialogue ou des initiatives » qui ont été examinées en vue d’une solution à la crise. S’attardant sur le dossier de la présidence, Atef Majdalani a indiqué que « la garantie pour que l’élection présidentielle ait lieu, c’est la conscience de chaque député, notamment les chrétiens d’entre eux ». « Nous voulons un président de consensus et non de compromis », ajoutant que ce sont les forces du 14 Mars qui doivent trancher ce dossier ainsi que le « patriarche maronite ». Pour Atef Majdalani, « Michel Aoun est un candidat sérieux, mais il n’est pas le seul, surtout après l’élection du Metn ».
Le député de Aley, Henri Hélou, a rappelé qu’« en 1951, la France et l’Allemagne se sont assises sur une même table pour discuter de la possibilité de créer une communauté européenne afin de tourner une page douloureuse du passé ». « Nous autres au Liban, 17 ans après la fin de la guerre et l’accord de Taëf, une partie de l’opposition continue d’attiser les sentiments confessionnels », a poursuivi M. Hélou.
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