L’ambassadeur américain reçu par Hamadé Feltman : Nous œuvrons avec nos partenaires internationaux pour créer un climat propice à la présidentielle

La présidentielle a été au centre d’un entretien que le ministre des Télécommunications, Marwan Hamadé, a eu hier avec l’ambassadeur des États-Unis, Jeffrey Feltman. Dans une déclaration qu’il a ensuite faite à la presse, le diplomate a souligné les efforts menés par son pays pour aider le Liban à organiser la présidentielle. « J’ai discuté avec le ministre Hamadé de l’action menée par les États-Unis auprès de leurs partenaires régionaux et internationaux pour aider à créer un climat propice à la présidentielle, prévue pour l’automne. Nous attendons avec impatience l’élection d’un nouveau chef de l’État dans les délais constitutionnels et conformément à la Loi fondamentale, sans intervenir cependant au niveau du choix des candidats », a déclaré M. Feltman. Le diplomate a ensuite indiqué avoir informé M. Hamadé que le dossier libanais a été au menu des discussions du président américain, George Bush, avec son homologue français, Nicolas Sarkozy, précisant que la coopération franco-américaine sur le Liban se poursuivra et fait partie de l’alliance internationale constituée pour soutenir le pays. En réponse à une question, M. Feltman a insisté sur le fait que le rôle de la communauté internationale se limite à créer un climat régional et international favorable à l’élection d’un chef de l’État. « Mais en définitive, il appartient au Parlement libanais de choisir le président conformément à la Constitution. Nous n’intervenons pas dans le choix des candidats et nous n’avons pas d’électeurs au Parlement. Nous sommes confiants que les députés libanais éliront un président qui s’accorde avec l’indépendance, la démocratie et la souveraineté du Liban », a-t-il dit, précisant que Washington soutient les efforts déployés par la France et la Ligue arabe pour contribuer au règlement de la crise politique. Il a aussi salué l’action menée par les ONG locales dans ce sens. Prenant à son tour la parole, M. Hamadé a déclaré : « Si le même appui à l’organisation de la présidentielle dans les délais et conformément aux textes constitutionnels s’était manifesté au Liban, nous aurions été sûrs que le pays aura le 24 novembre prochain un chef de l’État qui effectuera les consultations nécessaires à la formation d’un nouveau gouvernement et qui supervisera ensuite, à travers le gouvernement ou d’autres parties, un dialogue interlibanais qui permettra au pays de revenir à une situation normale. » En réponse à une question sur la personnalité du nouveau chef de l’État, il a indiqué que celle-ci « dépend de plusieurs facteurs, dont la position des différents blocs parlementaires et celle des autorités chrétiennes, notamment maronites ». « Le plus important, a-t-il ajouté, est que la nouvelle personnalité (qui accédera à Baabda) se conforme à la ligne souverainiste libanaise, arabe et démocratique. »