Pauleta et le Paris-SG : première prise de bec de l’Aigle des Açores
le 14 août 2007 à 00h00
Non titularisé contre Lens, ce week-end, et voyant son statut fortement contesté depuis l’arrivée de Paul Le Guen, l’attaquant du Paris-SG Pedro Pauleta a pris les devants et menacé hier de quitter le club qui connaît ainsi son premier accroc sérieux après seulement deux journées de championnat.
L’histoire d’amour entre le PSG et le meilleur buteur en activité de la Ligue 1 (133 réalisations) est-elle en train de prendre fin ?
« Aujourd’hui, j’ai trois options devant moi, affirme sans détour le meilleur buteur de la saison 2006-07 sur le site Internet du Parisien. La première, c’est créer des problèmes avec le coach ou avec le club. C’est impossible que cela arrive : ce n’est pas dans ma nature, cela ne me correspond pas (...) La deuxième consiste à rester et accepter la situation de jouer 60 minutes tous les 15 jours. La troisième, c’est de partir d’ici à la fin du mois. Je dois bien réfléchir et prendre une décision. »
C’est la première fois que l’attaquant va aussi loin. Les 90 minutes passées sur le banc à Bollaert ont été de trop pour celui qui a porté à bout de bras le PSG depuis son arrivée en 2003 en provenance de Bordeaux (95 buts, toutes compétitions confondues, deux victoires en Coupe de France).
Disgrâce
Peu habitué à la concurrence, Pauleta n’a pas supporté de voir Amara Diané lui être préféré dans le Nord.
Le n° 9 parisien ne s’en cache d’ailleurs pas. « C’est juste une question de choix, indique-t-il. Ou j’accepte la situation et je sais que je vais beaucoup moins jouer que les autres années, ou je pars rejoindre un club où je sais que je vais jouer. » Ces propos ne font qu’illustrer la situation délicate du Portugais depuis l’arrivée de Paul Le Guen à la tête du club, le 13 janvier, en remplacement de Guy Lacombe.
Le technicien breton a, en effet, très vite senti qu’à 34 ans l’Aigle des Açores n’avait plus ses jambes d’antan, même si son instinct de buteur et surtout la faiblesse récurrente des attaquants de la Ligue 1 lui ont permis de décrocher une troisième couronne de meilleur buteur avec le maigre total de 15 réalisations.
Lors des matches couperet de la saison dernière, Le Guen s’était déjà permis de se passer de ses services à l’extérieur, misant sur la vitesse de Diané. Une disgrâce qui avait d’ailleurs débuté lors d’un déplacement à... Lens, le 31 avril, avec un succès qui confortait l’entraîneur parisien dans son choix (2-1).
Divorce à l’amiable ?
À l’époque, le joueur avait joué le jeu de la concurrence et accepté sa mise à l’écart, ne voulant sûrement pas faire de vagues alors que le club luttait pour sa survie en Ligue 1. Le maintien assuré, Pauleta ne semble pas prêt à revivre une saison entière dans la peau d’un intermittent du spectacle.
Mais la donne a également changé du côté des dirigeants parisiens, et il est peu probable qu’ils retiennent cette fois coûte que coûte leur capitaine emblématique comme ils l’avaient fait à l’été 2006 après une surenchère de Lyon. Pauleta en avait ainsi profité pour augmenter sensiblement ses émoluments (estimés à près de
365 000 euros bruts par mois). Une somme astronomique pour un joueur parti pour ne disputer qu’une rencontre sur deux cette saison.
Aujourd’hui, à l’heure où le PSG cherche à se débarrasser de ses gros salaires, un départ de Pauleta n’est donc plus aussi tabou. La semaine dernière, la presse turque avait fait état de l’intérêt du club de Galatasaray. À deux semaines de la clôture du marché des transferts, la mise au point du Portugais ouvre la voie à un divorce à l’amiable.
Non titularisé contre Lens, ce week-end, et voyant son statut fortement contesté depuis l’arrivée de Paul Le Guen, l’attaquant du Paris-SG Pedro Pauleta a pris les devants et menacé hier de quitter le club qui connaît ainsi son premier accroc sérieux après seulement deux journées de championnat.
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