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« Le quorum à la majorité plus un est une interprétation déplacée de la Constitution » Sfeir : Les hommes politiques se disputent les postes alors que les forces de l’ordre remplissent leurs devoirs
le 13 août 2007 à 00h00
«Les hommes politiques au Liban se disputent les postes, alors que l’armée et les forces de l’ordre font leur possible pour remplir leurs devoirs. » C’est ce qu’a déclaré hier le patriarche maronite Nasrallah Sfeir, lors de son homélie prononcée à l’occasion de la messe du dimanche au siège d’été du patriarcat à Dimane. La veille, il avait reçu le commandant en chef de l’armée, le général Michel Sleimane, qui était venu avec une délégation d’officiers, dont le directeur des services de renseignements de l’armée, le général Georges Khoury, en hélicoptère à Dimane. L’entretien avait été suivi d’un déjeuner.
Dans son homélie, le patriarche a également soulevé le problème des conditions économiques difficiles, alors que « c’est la seconde année consécutive que la saison d’été est gâchée ». « Les gens se demandent comment vivre et faire vivre leurs familles au quotidien, et revendiquent leurs droits, alors que l’État fait face à des échéances qu’il ne peut honorer, a-t-il poursuivi. Nous ferions mieux de bien évaluer notre situation, de renoncer aux provocations et de nous unir pour sauver le pays, puisque nous sommes les seuls à pouvoir le faire. »
Auparavant, vendredi, le patriarche Sfeir, interrogé par la Voix du Liban, avait défini sa position concernant la future échéance présidentielle. « Nous avons déjà dit que le quorum des deux tiers doit être assuré et que le quorum à la majorité plus un est une interprétation inadéquate de la Constitution, ce qui serait une entorse à celle-ci et ouvrirait la voie à d’autres violations », a-t-il précisé. Il s’est par ailleurs déclaré inquiet de la possibilité d’un report de l’élection présidentielle, considérant qu’il fallait épargner au pays de nouvelles catastrophes. « La Constitution est claire, il faut que le pays ait un président, un gouvernement et un chef du Parlement, et toute autre option est une anomalie », a déclaré le patriarche.
Mgr Sfeir s’est déclaré en faveur d’un président consensuel, refusant à plusieurs reprises de nommer d’éventuels candidats. Il a nié qu’il y ait déjà eu un contact avec le président du Parlement, Nabih Berry, et a assuré qu’aucune initiative pour rapprocher les pôles chrétiens rivaux n’était en cours pour l’instant.
Vendredi, le patriarche avait également reçu le ministre démissionnaire des Affaires étrangères, Faouzi Salloukh, qui est revenu sur la polémique de sa présence au ministère malgré sa démission. « Je n’ai arrêté à aucun moment d’expédier les affaires courantes et comme la démission n’a pas été annoncée officiellement, il est de mon devoir de servir les citoyens et leurs intérêts », a-t-il dit.
Signalons enfin que le patriarche s’est réuni vendredi avec les députés Sethrida Geagea et Élie Keyrouz.
«Les hommes politiques au Liban se disputent les postes, alors que l’armée et les forces de l’ordre font leur possible pour remplir leurs devoirs. » C’est ce qu’a déclaré hier le patriarche maronite Nasrallah Sfeir, lors de son homélie prononcée à l’occasion de la messe du dimanche au siège d’été du patriarcat à Dimane. La veille, il avait reçu le commandant en chef de...
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