Geagea : L’enjeu dépasse le cadre d’un siège parlementaire et porte sur la souveraineté et la liberté

Le président du comité exécutif des Forces libanaises, Samir Geagea, a émis l’espoir que l’élection présidentielle se déroulera dans le même climat démocratique que le scrutin du Metn. S’adressant à une délégation FL de Kobeyate (Akkar), conduite par le général à la retraite Wehbé Katicha, M. Geagea s’est notamment étonné du fait que les parties de l’opposition continuent de réclamer la formation d’un gouvernement d’union avant l’échéance présidentielle alors que certains ministres démissionnaires ont repris leurs activités officielles, comme l’a fait notamment le ministre des AE, Faouzi Salloukh, qui a déclaré à Dimane qu’il avait réintégré ses fonctions, a relevé M. Geagea qui a affirmé dans ce cadre que « le Liban ne sortira de la crise actuelle qu’à la faveur de l’élection présidentielle ». Le leader des FL a invité à ce propos toutes les parties concernées à veiller à ce que l’élection présidentielle ait lieu dans le même climat démocratique que le scrutin du Metn. M. Geagea a rappelé à ce sujet que la Constitution prévoit « l’élection » d’un président de la République, et non pas « une entente entre les parties pour l’élection d’un président ». « La Constitution prévoit que les députés doivent se rendre à l’Assemblée pour élire un président », a-t-il précisé tout en affirmant qu’il n’était pas contre un consensus autour du nom du futur chef de l’État. Après avoir déclaré que le torpillage de la présidentielle ne saurait être agréé, M. Geagea a déclaré : « Je vous promets que nous aurons un président avant le 24 novembre 2007 » (date d’expiration du mandat du général Lahoud). Par ailleurs, les Forces libanaises ont organisé à Ksara (Békaa-Ouest) un dîner auquel étaient notamment présents l’évêque de Zahlé, André Haddad, ainsi que les évêques Mansour Hobeika et Boulos Matar, le chef du régional Kataëb de Zahlé, Élie Marouni, le coordinateur du Courant du futur dans la région, Ayoub Kazoun, et le responsable du PSP, Khalil Soueid. S’adressant par téléphone à l’assistance, M. Geagea a souligné que le scrutin du Metn avait mis en relief « la véritable représentativité » des parties en présence. « Nous sommes engagés dans une grande confrontation qui dépasse le cadre d’un siège parlementaire ou d’un portefeuille ministériel, a déclaré M. Geagea. L’enjeu se pose en termes de souveraineté, de liberté et d’équilibre au sein de l’État. L’enjeu se situe au niveau de l’existence même de l’État. »