À son arrivée, M. Sarkozy a expliqué que son épouse et deux de ses enfants souffraient d’une « angine blanche » les empêchant...
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DIPLOMATIE - Le président français reçu à Kennebunkport sans son épouse, souffrante Bush et Sarkozy soulignent la primauté de l’amitié franco-américaine
le 13 août 2007 à 00h00
Le président américain George W. Bush a chaleureusement reçu à déjeuner samedi son homologue français Nicolas Sarkozy, disant comprendre l’absence inattendue de Cécilia Sarkozy, souffrante, et confirmant sa volonté d’effacer les querelles passées.
À son arrivée, M. Sarkozy a expliqué que son épouse et deux de ses enfants souffraient d’une « angine blanche » les empêchant de participer au pique-nique à la résidence familiale de Kennebunkport (Maine). « Nous sommes déçus qu’elle soit malade, mais nous comprenons », a déclaré M. Bush lors d’une brève mais très chaleureuse apparition des deux hommes devant la presse, à l’entrée de la résidence, propriété de l’ancien président George Bush, père de l’actuel. Cette absence annoncée in extremis est apparue comme la fausse note de ce rendez-vous visant à instaurer une relation personnelle entre les deux hommes, et dont la Maison-Blanche avait souligné avec insistance qu’il serait « familial » et informel.
Avant de partager un pique-nique de hamburgers et de hot-dogs – et non des homards, la spécialité locale – et de déguster une tarte aux myrtilles, MM. Bush et Sarkozy devaient avoir un entretien en tête à tête de quelque 45 minutes. M. Bush a indiqué qu’ils évoqueraient les dossiers internationaux les plus cruciaux du moment, et notamment le défi nucléaire iranien. La Maison-Blanche avait aussi mentionné avant la rencontre le Darfour, le Liban et la coopération franco-américaine au Conseil de sécurité de l’ONU. Mais pour les deux hommes, l’objectif essentiel de la rencontre était de faciliter le réchauffement des relations entre les deux pays.
M. Bush et les siens – son frère et sa sœur étaient annoncés au déjeuner – ont préparé un accueil soigné au chef d’État français. Le drapeau tricolore avait été hissé en haut du mât de la propriété de bord de mer. Le couple présidentiel, accompagné par M. Bush père et son épouse Barbara, a accueilli le président français vers 12h00 (16h00 GMT), par un temps superbe. Les plus jeunes enfants de la famille avaient préparé des pancartes de bienvenue. M. Sarkozy, en jeans, chemise blanche, blazer marine et mocassins de daim, a joué le jeu de cette simplicité voulue.
Après une accolade très amicale et une poignée de main au président, une bise à son épouse Laura et un baisemain à Mme Bush mère, il s’est lancé dans une description enthousiaste de la relation franco-américaine. « Cela ne fait jamais que pratiquement 250 ans que la France et les États-Unis sont des alliés et des amis », a-t-il lancé, en évoquant une biographie de Lafayette qu’il est « en train de terminer ». « Quand on voit, sur la côte atlantique, tous les cimetières avec des croix blanches, ce sont de jeunes Américains qui sont venus mourir pour nous. C’est plus important que M. Sarkozy et M. Bush », a-t-il poursuivi, louant encore en termes appuyés la « grande démocratie » américaine. « Alors, sommes-nous d’accord sur tout ? Non, parce que dans une famille on peut avoir des désaccords. Mais on est dans la même famille, c’est ça la vérité », a-t-il dit. « Nous avons de bonnes relations avec la France, évidemment nous avons eu des désaccords », avait commencé M. Bush, citant « l’Irak en particulier ». « Mais je n’ai jamais permis, a-t-il continué, que des désaccords nous empêchent de trouver d’autres moyens de travailler ensemble. »
M. Sarkozy a regagné dans l’après-midi Wolfeboro (New Hampshire), à 80 km, afin d’y poursuivre ses vacances. Cécilia Sarkozy flânant dans les rues accompagnée de deux amies, son mari faisant son jogging : le couple Sarkozy a effectivement repris hier le cours de ses vacances.
Hier, la presse américaine commentait la rencontre de samedi, indiquant que le style, chaleureux et simple, marque une « nouvelle ère » dans les relations entre les deux pays.
Le président américain George W. Bush a chaleureusement reçu à déjeuner samedi son homologue français Nicolas Sarkozy, disant comprendre l’absence inattendue de Cécilia Sarkozy, souffrante, et confirmant sa volonté d’effacer les querelles passées.
À son arrivée, M. Sarkozy a expliqué que son épouse et deux de ses enfants souffraient d’une « angine blanche » les empêchant...
À son arrivée, M. Sarkozy a expliqué que son épouse et deux de ses enfants souffraient d’une « angine blanche » les empêchant...
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