En concluant ses trois jours de travaux, les présidents afghan Hamid Karzaï et pakistanais Pervez Musharraf ont insisté sur la nécessité...
Actualités - CHRONOLOGIE
La Jirga de paix s’est achevée hier à Kaboul en présence de Musharraf et de Karzaï Appel conjoint du Pakistan et de l’Afghanistan à combattre l’extrémisme
le 13 août 2007 à 00h00
La Jirga de paix, une assemblée coutumière inédite de quelque 700 dignitaires tribaux, religieux et politiques d’Afghanistan et du Pakistan, s’est achevée hier à Kaboul par un appel à combattre conjointement le terrorisme et le trafic de drogue.
En concluant ses trois jours de travaux, les présidents afghan Hamid Karzaï et pakistanais Pervez Musharraf ont insisté sur la nécessité d’établir entre eux la confiance pour mieux lutter contre le terrorisme qui déstabilise leur région.
« Que Dieu fasse disparaître la méfiance de nos esprits et de nos cœurs et permette une atmosphère d’union, d’égalité, de fraternité et de confiance », entre les deux pays, a déclaré le président Musharraf, en référence aux relations tumultueuses des deux États. M. Karzaï a « pris note » de ces propos. « L’Afghanistan, a-t-il répondu, accordera sans le moindre doute sa confiance au Pakistan, pays frère et ami ».
C’est un engagement auquel les ont pressés les 700 chefs tribaux et religieux de la Jirga et qui ont « mis l’accent sur l’importance vitale de relations fraternelles et sur la poursuite d’une politique de respect mutuel » entre les deux pays, selon leur communiqué. À leurs yeux, seule une telle alliance peut vaincre les militants fondamentalistes, dont les attaques ont encore été à l’origine de la mort de 29 personnes en Afghanistan depuis samedi.
Les participants ont aussi « unanimement » déclaré que les gouvernements et peuples des deux pays « n’autoriseront pas de sanctuaires, d’entraînement et de centres pour les terroristes dans leur pays ». Une promesse difficile à remplir puisque les dignitaires des zones frontalières pakistanaises spécifiquement visées par cette déclaration ont boycotté la réunion. Il s’agit des représentants du Waziristan Nord et Sud où se sont repliés, selon Washington et Kaboul, les talibans et leurs alliés d’el-Qaëda, renversés en Afghanistan en 2001 par les forces alliées dirigées par les États-Unis.
La Jirga a d’ailleurs insisté sur le rôle « particulier » des deux gouvernements dans la lutte contre le terrorisme. Celle-ci, disent-ils, « doit être partie intégrale des politiques nationales et de la stratégie de sécurité des deux pays ». Les participants ont aussi annoncé la création de commissions mixtes afin de suivre l’évolution de la situation, préparer une prochaine Jirga et surtout de poursuivre la « réconciliation avec l’opposition », à savoir ramener dans la légalité en Afghanistan les talibans repentis et poursuivre un processus similaire avec les fondamentalistes au Pakistan.
Enfin, les dignitaires ont évoqué les liens du terrorisme et de l’opium qui le finance. Ils ont appelé Kaboul et Islamabad à une « guerre tous azimuts » contre sa culture qui devrait atteindre un record cette année, selon l’ONU, avec plus de 6 000 tonnes produites. Ils ont cependant rappelé que les deux gouvernements, « avec le soutien de la communauté internationale, devraient créer des infrastructures et projets sociaux et économiques dans les zones affectées » par l’éradication de la drogue.
Selon l’ancien ministre afghan des Affaires étrangères, Abdallah Abdallah, élu vice-président de cette Jirga, MM. Karzaï et Musharraf « ont assuré qu’ils soutiendraient l’application des recommandations » de cette assemblée.
La Jirga de paix, une assemblée coutumière inédite de quelque 700 dignitaires tribaux, religieux et politiques d’Afghanistan et du Pakistan, s’est achevée hier à Kaboul par un appel à combattre conjointement le terrorisme et le trafic de drogue.
En concluant ses trois jours de travaux, les présidents afghan Hamid Karzaï et pakistanais Pervez Musharraf ont insisté sur la nécessité...
En concluant ses trois jours de travaux, les présidents afghan Hamid Karzaï et pakistanais Pervez Musharraf ont insisté sur la nécessité...
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