Rice souligne la nécessité d’une présidentielle dans le respect des délais constitutionnels Après les excès des partielles, premiers signes d’un retour à la raison politique

Ce sont de petits signes qui pourraient paraître insignifiants, mais ils peuvent tout aussi bien être annonciateurs d’un dégel, d’une décrispation après l’extrême polarisation autour du scrutin du Metn et dans la perspective de la présidentielle. Ainsi, le président de la Chambre, Nabih Berry, serait déterminé à tout faire pour assurer la tenue de l’élection le 25 septembre. De même, l’ancien ministre Michel Murr, qui mène sa propre médiation pour une sortie de crise, a mis l’accent, dans un entretien à la LBCI, sur la nécessité d’assurer le quorum, à la date prévue, pour élire un président maronite. M. Murr a également révélé qu’il œuvrait en faveur d’une réconciliation interchrétienne progressive entre Michel Aoun, Samir Geagea, Amine Gemayel et Sleimane Frangié. Toujours dans le même état d’esprit, le député Farid el-Khazen a mis l’accent sur le fait que la rencontre entre le général Aoun et le député Saad Hariri reste à l’ordre du jour. Par ailleurs, un autre signe positif – mais peut-être éphémère – a été hier la reprise par le chef de la diplomatie démissionnaire, Faouzi Salloukh, de ses activités au palais Bustros. M. Salloukh a donné l’air de vouloir reprendre ses fonctions à la tête du ministère des Affaires étrangères. Et, sur le plan international, l’extrême nécessité d’assurer la transition présidentielle au Liban dans les délais sera demain samedi au cœur du sommet entre les présidents Bush et Sarkozy aux États-Unis, qui doit ouvrir la voie à un retour de Jean-Claude Cousseran, Bernard Kouchner et Amr Moussa à Beyrouth. Dans ce contexte, la secrétaire d’État US Condoleezza Rice, qui a reçu hier le nouvel ambassadeur du Liban à Washington, a renouvelé son appel ferme en faveur de la tenue de l’élection présidentielle dans le respect des délais constitutionnels. Nos informations et l’article de Lélia MEZHER