Pour Nassib Lahoud, la partielle
du Metn exprime un changement radical au niveau de l’opinion publique
le 10 août 2007 à 00h00
L’ancien président Amine Gemayel a reçu, hier en sa résidence de Bickfaya, le chef du Renouveau démocratique (RD), l’ancien député Nassib Lahoub.
L’entretien entre les deux hommes a porté sur les résultats de l’élection du Metn et de l’imminence de la présidentielle. Selon Nassib Lahoub, la bataille du Metn exprime « un changement radical au niveau de l’opinion publique metniote ». Les quelque 400 voix d’écart entre le président Gemayel et son concurrent du CPL « constituent la preuve qu’il existe un pluralisme réel et que le 14 Mars a, en plus de sa légitimité nationale, une légitimité chrétienne importante », a-t-il noté.
Le chef du RD a également évoqué « la nécessité d’assurer l’élection d’un président de la République et la formation d’un gouvernement d’union nationale ». « Les deux questions sont organiquement liées et doivent être résolues ensemble. Tout comme il y a une fraction de Libanais qui serait réconfortée par l’obtention du tiers de blocage au gouvernement, une autre fraction serait réconfortée si les Libanais avaient un nouveau président de la République pour qu’il n’y ait pas de vide constitutionnel », a ajouté Nassib Lahoud.
L’ancien député a par ailleurs balayé d’un revers de la main la possibilité qu’Émile Lahoud forme un gouvernement de militaires à la fin de son mandat. « Le président est tenu de respecter la Constitution. Cette dernière ne lui donne qu’une seule prérogative à l’issue de son mandat, quitter le palais de Baabda. J’espère qu’avant cela, l’élection d’un nouveau président aura eu lieu parce que le vide constitutionnel n’est pas dans l’intérêt des Libanais et que le président n’a pas la prérogative de passer outre la Constitution », a-t-il conclu.
Amine Gemayel
Dans un entretien à paraître aujourd’hui dans l’hebdomadaire Magazine, le président Amine Gemayel a de son côté affirmé qu’il n’était pas candidat à la présidence de la République. « Mais s’il faut reprendre la logique du général Aoun, selon laquelle le courant majoritaire de la rue chrétienne est seul habilité à représenter les chrétiens à la présidence de la République, après ce scrutin les chrétiens m’ont donné leur confiance, et donc, selon cette logique de Michel Aoun, il serait normal que je sois leur représentant à cette fonction. C’est juste un raisonnement de principe », a-t-il indiqué.
Amine Gemayel a expliqué les résultats du Metn par le fait que « la base du CPL n’est pas à l’aise avec les positions de sa direction ». Il a enfin qualifié d’« irresponsable » l’appel, dimanche soir, du général Aoun à la mobilisation de ses partisans à Jdeidé.
L’ancien président Amine Gemayel a reçu, hier en sa résidence de Bickfaya, le chef du Renouveau démocratique (RD), l’ancien député Nassib Lahoub.
L’entretien entre les deux hommes a porté sur les résultats de l’élection du Metn et de l’imminence de la présidentielle. Selon Nassib Lahoub, la bataille du Metn exprime « un changement radical au niveau de l’opinion publique...
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