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Actualités - CHRONOLOGIE

Carlos Eddé juge « révoltantes » les déclarations du député de Jbeil Abbas Hachem dément des propos contre le clergé qui lui ont été attribués

Le député Abbas Hachem, membre du Bloc du changement et de la réforme, a démenti hier de Dimane, à l’issue d’une rencontre avec le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, les propos qui lui avaient été attribués mercredi dans les médias, déplorant une « campagne vile » le visant. Il a ainsi démenti s’en être pris à l’« armée noire », expression qui désigne généralement le clergé maronite, affirmant qu’il n’avait à aucun moment cité l’Église et les hommes de religion chrétiens, « au rangs desquels je compte des maîtres, des amis et des partisans ». Il a toutefois reconnu avoir comparé le général Aoun à Napoléon. L’agence al-Anba’ al-loubnaniya avait en effet rapporté une déclaration du député de Jbeil dans laquelle il affirmait que la victoire du CPL au Metn était une « défaite pour les fanions qui prétendent être souverainistes, et qui sont totalement suivistes et sous tutelle, à savoir les Kataëb, les Forces libanaises, le Parti national libéral, le Bloc national, l’armée noire, le féodalisme financier et clanique (...) ». Mettant en exergue le « phénomène national et transcommunautaire » que constitue Michel Aoun, il a notamment indiqué : « Cette victoire est le début de l’effondrement du traditionalisme politique en faveur du renouvellement des élites qui croient dans un Liban souverain, libre, indépendant et stable grâce à l’interaction entre les groupes, mais sur base de l’individu. Tirons les leçons qu’il faut de l’histoire. Napoléon Bonaparte est tombé face au féodalisme politique et financier, aux familles et à l’Église. Le général Aoun, lui, a réussi à faire face à ceux-là, ainsi qu’aux héritages, aux coutumes et aux traditions. Il est le Napoléon des temps modernes. » Il convient de signaler que l’agence concernée a publié un communiqué hier dans lequel elle a confirmé que le député de Jbeil avait bien tenu les propos qu’il dément maintenant sur « l’armée noire », rejetant les accusations de M. Hachem au sujet d’une « manipulation » quelconque. Carlos Eddé Au nombre des réactions aux propos de M. Abbas Hachem, le Amid du Bloc national, Carlos Eddé, a affirmé hier dans un communiqué : « La déclaration du député Abbas Hachem contre le clergé maronite est inadmissible, révoltante et révèle au grand jour son confessionnalisme hargneux. Bizarrement, lors des dernières élections, quand l’Église a soutenu la liste dans laquelle il se trouvait, aucune plainte n’est sortie de sa bouche. » « Au contraire, il devrait reconnaître combien l’Église est fidèle aux enseignements du Christ qui nous apprend le pardon et la tolérance. Comment ne pas rester admiratif face à l’Église qui se maintient équidistante des victimes des attentats et de ceux qui en profitent, de ceux qui respectent la loi, et ceux qui la bafouent et incitent à la violence, et finalement ceux qui soutiennent les positions de l’Église et ceux qui s’y opposent ? » a poursuivi M. Eddé. « Et pour le bénéfice de la culture générale du député, c’est la Révolution française qui a porté un grand coup aux privilèges et au pouvoir de l’Église. Napoléon en a rétabli une grande partie avec la signature du concordat le 15 juillet 1801. Finalement, la comparaison du général Aoun à Napoléon par le député Hachem est de mauvais goût quand on sait que les asiles psychiatriques sont pleins de malades qui se prennent pour le général Bonaparte », a-t-il ajouté.

Le député Abbas Hachem, membre du Bloc du changement et de la réforme, a démenti hier de Dimane, à l’issue d’une rencontre avec le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, les propos qui lui avaient été attribués mercredi dans les médias, déplorant une « campagne vile » le visant. Il a ainsi démenti s’en être pris à l’« armée noire », expression qui désigne...