Le député Abbas Hachem, membre du Bloc du changement et de la réforme, a démenti hier de Dimane, à l’issue d’une rencontre avec le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, les propos qui lui avaient été attribués mercredi dans les médias, déplorant une « campagne vile » le visant. Il a ainsi démenti s’en être pris à l’« armée noire », expression qui désigne...
Actualités - CHRONOLOGIE
Carlos Eddé juge « révoltantes » les déclarations du député de Jbeil Abbas Hachem dément des propos contre le clergé qui lui ont été attribués
le 10 août 2007 à 00h00
Le député Abbas Hachem, membre du Bloc du changement et de la réforme, a démenti hier de Dimane, à l’issue d’une rencontre avec le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, les propos qui lui avaient été attribués mercredi dans les médias, déplorant une « campagne vile » le visant. Il a ainsi démenti s’en être pris à l’« armée noire », expression qui désigne généralement le clergé maronite, affirmant qu’il n’avait à aucun moment cité l’Église et les hommes de religion chrétiens, « au rangs desquels je compte des maîtres, des amis et des partisans ». Il a toutefois reconnu avoir comparé le général Aoun à Napoléon.
L’agence al-Anba’ al-loubnaniya avait en effet rapporté une déclaration du député de Jbeil dans laquelle il affirmait que la victoire du CPL au Metn était une « défaite pour les fanions qui prétendent être souverainistes, et qui sont totalement suivistes et sous tutelle, à savoir les Kataëb, les Forces libanaises, le Parti national libéral, le Bloc national, l’armée noire, le féodalisme financier et clanique (...) ».
Mettant en exergue le « phénomène national et transcommunautaire » que constitue Michel Aoun, il a notamment indiqué : « Cette victoire est le début de l’effondrement du traditionalisme politique en faveur du renouvellement des élites qui croient dans un Liban souverain, libre, indépendant et stable grâce à l’interaction entre les groupes, mais sur base de l’individu. Tirons les leçons qu’il faut de l’histoire. Napoléon Bonaparte est tombé face au féodalisme politique et financier, aux familles et à l’Église. Le général Aoun, lui, a réussi à faire face à ceux-là, ainsi qu’aux héritages, aux coutumes et aux traditions. Il est le Napoléon des temps modernes. »
Il convient de signaler que l’agence concernée a publié un communiqué hier dans lequel elle a confirmé que le député de Jbeil avait bien tenu les propos qu’il dément maintenant sur « l’armée noire », rejetant les accusations de M. Hachem au sujet d’une « manipulation » quelconque.
Carlos Eddé
Au nombre des réactions aux propos de M. Abbas Hachem, le Amid du Bloc national, Carlos Eddé, a affirmé hier dans un communiqué : « La déclaration du député Abbas Hachem contre le clergé maronite est inadmissible, révoltante et révèle au grand jour son confessionnalisme hargneux. Bizarrement, lors des dernières élections, quand l’Église a soutenu la liste dans laquelle il se trouvait, aucune plainte n’est sortie de sa bouche. »
« Au contraire, il devrait reconnaître combien l’Église est fidèle aux enseignements du Christ qui nous apprend le pardon et la tolérance. Comment ne pas rester admiratif face à l’Église qui se maintient équidistante des victimes des attentats et de ceux qui en profitent, de ceux qui respectent la loi, et ceux qui la bafouent et incitent à la violence, et finalement ceux qui soutiennent les positions de l’Église et ceux qui s’y opposent ? » a poursuivi M. Eddé.
« Et pour le bénéfice de la culture générale du député, c’est la Révolution française qui a porté un grand coup aux privilèges et au pouvoir de l’Église. Napoléon en a rétabli une grande partie avec la signature du concordat le 15 juillet 1801. Finalement, la comparaison du général Aoun à Napoléon par le député Hachem est de mauvais goût quand on sait que les asiles psychiatriques sont pleins de malades qui se prennent pour le général Bonaparte », a-t-il ajouté.
Le député Abbas Hachem, membre du Bloc du changement et de la réforme, a démenti hier de Dimane, à l’issue d’une rencontre avec le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, les propos qui lui avaient été attribués mercredi dans les médias, déplorant une « campagne vile » le visant. Il a ainsi démenti s’en être pris à l’« armée noire », expression qui désigne...
Les plus commentés
Israël ne se retirera pas : que fera l'État libanais et, surtout, le Hezbollah ?
Comment, en restant au Liban-Sud, Israël ferait le jeu du Hezbollah
Ministère des Finances : ce qu’en disent Taëf et la Constitution