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Actualités - CHRONOLOGIE

RÉSIDENCE D’ARTISTE - Dans le cadre des 3es ateliers méditerranéens de l’Estaque « La symphonie migratoire » de Nada Sehnaoui à Marseille

Invitée par l’association Écume (Échanges culturels en Méditerranée), Nada Sehnaoui a monté une installation à Marseille dans le cadre de « Artistes dans la ville, 3es ateliers méditerranéens de l’Estaque ». L’artiste faisait partie d’un travail en résidence qui a réuni, du 21 mai au 2 juin, sept autres artistes français et méditerranéens autour d’une thématique générale consacrée au Land Art. Ces deux semaines de création ont été clôturées par une exposition collective à l’Estaque du 2 au 17 juin 2007. « Artistes dans la ville » est une activité pluriannuelle qu’Écume organise dans plusieurs cités méditerranéennes. Le temps d’une résidence, des artistes originaires de toute la Méditerranée se réunissent pour travailler ensemble, pour découvrir et partager. Ensuite, chaque atelier donne lieu à une exposition collective des œuvres réalisées. « Ces rencontres visent à développer et consolider des relations durables entre les hommes et les femmes issus de cités de la Méditerranée, et de concevoir des espaces vivants de rencontres et d’actions artistiques », indique Nada Sehnaoui, qui parle de cette expérience en termes très positifs. Vivant à Beyrouth, Sehnaoui a étudié en France et aux États-Unis. Ses thématiques favorites sont la notion de mémoire, mais aussi la guerre. C’est à travers les témoignages qu’elle reçoit, qu’elle organise ses installations. « À Marseille, j’ai voulu créer un travail en collaboration avec des écoliers, qui exprimerait Marseille, ville plurielle, ville d’immigration, raconte l’artiste. J’ai demandé à 100 écoliers de faire une petite enquête auprès de leurs parents et grands-parents relatant l’histoire migratoire de leurs familles. » Pour sa part, Sehnaoui a planté une centaine de pupitres en métal rouge dans le jardin de l’Estaque. « Ces pupitres portent les textes des enfants et l’histoire de leurs familles, l’histoire migratoire de Marseille se conjugue comme un orchestre symphonique qui compose les différences qui nous enrichissent à Marseille, à Beyrouth et ailleurs. » Cette installation, qui porte le nom de Symphonie migratoire, visait à permettre aux jeunes d’explorer la multitude et la richesse de leur héritage et de l’espace où ils grandissent par une mise en commun de cette transmission. « Écume n’a pas pour objet la quête d’une culture méditerranéenne qui serait commune à tous les pays de la Mare Nostrum, note l’artiste. Cette idée relève plus du mythe ou de l’hypothèse de recherche. Au contraire, la Méditerranée est une réalité vécue au quotidien, un ensemble de valeurs et un patrimoine inconscients ancrés au plus profond de chacun. » Vingt ans après la fondation d’Écume-Marseille, un vaste réseau des Écumes(s) s’est peu à peu constitué sur le pourtour de la Méditerranée. Après Écume-Tunis, ce sont les Écume d’Alexandrie, de Gênes, de Londres, de Séville et de Tétouan qui ont vu le jour. Dans la perspective commune de promouvoir les échanges culturels entre les hommes et les femmes des cités du monde méditerranéen, ces structures conjuguent leurs efforts pour créer des rencontres artistiques et éducatives dans les domaines de la musique, des arts visuels et du théâtre. Les autres artistes invités étaient Raphaël Caillens (Land Art), Jean-Pierre Ive (performance), Youna Marsauche (performance), Kristine de Monchy (mosaïque), Jamila Lamrani de Tétouan (installation), Giancarlo Gelsomino de Gênes (sculpture) et Omar Meziano d’Alger (installation). Pour les artistes du Land Art (thème général des rencontres), la nature n’est plus simplement représentée, mais c’est au cœur d’elle-même, in situ, que les créateurs travaillent. Pour eux, l’œuvre ne doit plus être une valeur marchande vouée à une élite, mais une véritable expérience liée au monde réel. Aujourd’hui, les préoccupations environnementales se sont greffées sur ces pratiques pour travailler à une nouvelle conscience de l’espace et de la nature. Une thématique à creuser… M. G. H.
Invitée par l’association Écume (Échanges culturels en Méditerranée), Nada Sehnaoui a monté une installation à Marseille dans le cadre de « Artistes dans la ville, 3es ateliers méditerranéens de l’Estaque ». L’artiste faisait partie d’un travail en résidence qui a réuni, du 21 mai au 2 juin, sept autres artistes français et méditerranéens autour d’une thématique...