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PERSPECTIVE La seule volonté de vie des Libanais pourra-t-elle sauver la saison estivale ? Sahar AL-ATTAR

Alors que l’activité économique commençait à peine à reprendre, les derniers événements sécuritaires sont venus réduire les espoirs placés dans la saison estivale. Cette saison, les organismes économiques, la CGTL et les professions libérales avaient tout fait pour la préserver, notamment à travers l’initiative de la trêve des 100 jours. Après les lourdes pertes subies l’été dernier, le secteur touristique misait incontestablement sur le retour des expatriés et des visiteurs arabes, qu’ils voulaient rassurer par une certaine accalmie politico-médiatique. L’espoir était d’ailleurs permis, l’un des grands hôtels de la capitale affichant des réservations estivales supérieures de près de 20 % à sa capacité d’accueil. Car « contrairement à l’an dernier, rares ont été les clients à confirmer leurs réservations », a expliqué une responsable de l’hôtel à L’Orient-Le Jour. Parallèlement, la consommation interne restait vigoureuse en dépit des tiraillements politiques, les Libanais ayant développé une certaine immunité à ce niveau. Malheureusement, les événements sécuritaires des deux derniers jours risquent de renverser la tendance. Largement relayés par les chaînes internationales, les affrontements au Nord et l’attentat à Beyrouth ne sont pas pour rassurer les Libanais de l’étranger, encore moins les touristes. « Quelques clients ont déjà quitté l’hôtel hier. Et il est vrai que des annulations pour cet été nous sont parvenues. Mais, pour le moment, ce n’est pas encore catastrophique », a indiqué la responsable hôtelière précitée. L’attentat à la voiture piégée près du centre commercial ABC pourrait également laisser des traces sur la consommation locale. En ce sens, le lieu de l’attentat est hautement symbolique. Depuis le sit-in au centre-ville, l’ABC est devenu le haut lieu du shopping et des divertissements (restaurants, cafés, cinémas). Près de lui, l’établissement de restauration rapide Aal nar qui accueille surtout les jeunes, à toute heure de la journée, a également été soufflé par l’explosion. Le PDG de l’ABC, Robert Fadel, a d’ailleurs compris le message. À peine arrivé sur les lieux de l’attentat, M. Fadel a affirmé que le centre commercial ouvrira ses portes dès le lendemain, et que la volonté de vie des Libanais sera la plus forte. Évidemment, pour le moment, les lieux de rassemblements inquiètent, et une certaine atrophie était perceptible hier dans les rues de la capitale. Mais cette volonté de vie, envers et contre tout, est la seule planche de salut de l’économie libanaise. Depuis l’assassinat de Rafic Hariri, l’économie locale a fait preuve d’une résilience extraordinaire, grâce à la confiance dans un avenir meilleur. Ce n’est pas le moment de lâcher.
Alors que l’activité économique commençait à peine à reprendre, les derniers événements sécuritaires sont venus réduire les espoirs placés dans la saison estivale.
Cette saison, les organismes économiques, la CGTL et les professions libérales avaient tout fait pour la préserver, notamment à travers l’initiative de la trêve des 100 jours. Après les lourdes pertes subies l’été dernier, le secteur touristique misait incontestablement sur le retour des expatriés et des visiteurs arabes, qu’ils voulaient rassurer par une certaine accalmie politico-médiatique.
L’espoir était d’ailleurs permis, l’un des grands hôtels de la capitale affichant des réservations estivales supérieures de près de 20 % à sa capacité d’accueil. Car « contrairement à l’an dernier, rares ont été les clients à confirmer...