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Actualités - CHRONOLOGIE

ATELIER DE TRAVAIL L’Autorité de régulation des télécoms sera indépendante financièrement et politiquement, assure son président Magali GHOSN

Le président de l’Autorité de régulation des télécommunications, Kamal Chéhadé, a affirmé hier avec fermeté et conviction que cette entité de contrôle du secteur des télécoms sera indépendante financièrement et politiquement. « Néanmoins, nous sommes conscients de la difficulté d’atteindre cet objectif à très court terme », a déclaré M. Chéhadé lors d’un atelier de travail sur l’amélioration du climat des affaires, organisé hier au Grand Sérail par le ministère des Finances et en collaboration avec l’OCDE. Le budget de l’autorité est supposé être alimenté dans le futur à travers des prélèvements auprès des différents opérateurs sur le marché et à travers des opérations d’arbitrage et de régulation qui seront payantes. « Ce schéma demeure impossible tant que le secteur des télécommunications n’a pas été libéralisé », a ajouté M. Chéhadé. En 2007, le mécanisme de financement de cette entité sera assuré à travers un emprunt accordé par l’État et qui devrait être approuvé prochainement. Il a estimé qu’un échelonnement par petits montants de cet emprunt réduira nettement son utilité. « Sur les deux ans à venir, l’Autorité de régulation sera financée à travers un transfert d’une partie du budget alloué à la Banque du Liban », a expliqué M. Chéhadé. Selon lui, la prochaine étape dans le processus d’officialisation de cette autorité sera la finalisation du cadre législatif de régulation qui est prévu dans quelques mois. Mais tant que la privatisation du secteur des télécommunications n’est pas concrétisée, cette autorité ne sera pas effective. Selon le président de l’Autorité de régulation des télécoms, la privatisation du secteur n’aura pas seulement un effet sur les prix, mais également sur la qualité du service, sur sa diversité et sur l’ensemble de l’économie. Il a par ailleurs souligné que la participation éventuelle d’opérateurs étrangers ne doit pas se limiter à l’apport financier, mais à l’établissement d’un vrai partenariat. Le ministre de l’Économie et du Commerce, Sami Haddad, a, de son côté, rappelé la nécessité de libéraliser l’économie notamment à travers la privatisation, outil-clé selon lui dans l’amélioration du climat des affaires. « Il est regrettable de voir que le Liban est toujours en 95e place dans le classement mondial réalisé par la Société financière internationale (SFI) sur le climat des investissements alors qu’il était un pionnier du libéralisme économique avant la guerre civile », a déploré M. Haddad. Selon lui, le facteur majeur dans la détérioration du climat des affaires dans le pays est la part grandissante de l’État dans l’économie. « L’amélioration de ce climat doit se faire à travers l’élaboration de cadres structurels et législatifs adéquats visant à simplifier les procédures administratives et à faciliter les relations du citoyen avec les institutions publiques et à travers la réduction du poids de l’État dans l’économie », a expliqué M. Haddad, défenseur invétéré du libéralisme économique. Il a indiqué que le gouvernement œuvre pour appliquer les réformes et lancer une vaste opération de privatisation, tout en élaborant en parallèle des législations permettant de faciliter l’application de ces projets. Il a indiqué qu’une série de lois seront bientôt approuvées telles que la loi antidumping, la loi de réorganisation du secteur de l’assurance, la loi sur la concurrence, etc. Le ministre des Finances, Jihad Azour, a également de son côté évoqué la série de nouvelles législations que le gouvernement compte amender telles que la loi sur la création de sociétés et la loi sur les procédures fiscales, actuellement en discussion au Parlement. Selon M. Azour, cette loi fiscale améliorera radicalement la relation entre le contribuable et l’administration et assurera aux entreprises locales et internationales une nouvelle plate-forme en matière de fiscalité. « C’est une occasion historique pour le Liban qui se présente actuellement. La région arabe est en état d’effervescence financière essentiellement en raison des revenus pétroliers, mais également grâce aux réformes économiques qui ont été entreprises dans ces pays », a souligné M. Azour. À titre d’exemple, lors de la récente réunion de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, des prix ont été décernés à six pays, dont l’Égypte, qui ont réussi à mener des réformes de leur économie assistées par ces institutions internationales. « Cette croissance enregistrée dans les pays voisins non pétroliers est la preuve que le Liban est plus que capable de remettre son économie sur les rails et de doper sa croissance », a déclaré M. Azour. Selon lui, le défi est de taille et exige donc la mobilisation de tout le monde dans le processus de relance de l’économie. Un avis partagé par le vice-directeur pour les affaires financières, fiscales et d’entreprises au sein de l’OCDE, Rainer Geiger, qui a estimé que le Liban est capable de réussir les opérations de réformes économiques et sociales qu’il avait annoncées lors de Paris III, mais que l’ensemble des parties locales devraient œuvrer pour leur réussite.
Le président de l’Autorité de régulation des télécommunications, Kamal Chéhadé, a affirmé hier avec fermeté et conviction que cette entité de contrôle du secteur des télécoms sera indépendante financièrement et politiquement.
« Néanmoins, nous sommes conscients de la difficulté d’atteindre cet objectif à très court terme », a déclaré M. Chéhadé lors d’un atelier de travail sur l’amélioration du climat des affaires, organisé hier au Grand Sérail par le ministère des Finances et en collaboration avec l’OCDE.
Le budget de l’autorité est supposé être alimenté dans le futur à travers des prélèvements auprès des différents opérateurs sur le marché et à travers des opérations d’arbitrage et de régulation qui seront payantes.
« Ce schéma demeure impossible tant que le secteur des...