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Actualités - CHRONOLOGIE

Cinq compagnies US se sont engagées à participer à la relance du pays dans le cadre du « partenariat pour le Liban » Les nouvelles technologies comme vecteur de croissance durable

En décembre 2006, les compagnies américaines Intel Corporation, Cisco Systems, Ghafari Inc., Microsoft et Occidental Petroleum Corporation se sont engagées, dans le cadre du « partenariat pour le Liban », à participer à la reconstruction et à la relance du pays durant les trois prochaines années. En termes de reconstruction, les cinq entreprises ont créé un fonds en collaboration avec des organisations internationales comme l’Unicef ou Habitat pour l’humanité, pour financer des travaux de réhabilitation dans le sud du pays. Au-delà des conséquences de la guerre de juillet, le partenariat s’est engagé à contribuer à relancer la croissance dans le pays, en se basant principalement sur les nouvelles technologies comme vecteur du développement durable. « Le taux de pénétration d’Internet au Liban est de près de 20 %, dans la moyenne régionale. Mais le haut débit est quasi inexistant et le taux de pénétration du cellulaire, de l’ordre de 25 %, est inférieur à ceux des pays arabes, même celui de l’Algérie. À une certaine époque, le Liban était pionnier dans le domaine des télécommunications, malheureusement aujourd’hui il a beaucoup de retard à rattraper, a expliqué à L’Orient-Le Jour le vice-président de Cisco Systems pour le Moyen-Orient et l’Afrique, Mark De Simone. L’enjeu est donc de montrer comment les nouvelles technologies peuvent aider à transformer un pays et lui permettre de renouer avec la croissance. » D’autant que le pays du Cèdre bénéficie d’un certain nombre d’atouts, comme son statut traditionnel de pôle régional de services ou la compétence de sa main-d’œuvre, sans parler du multilinguisme et de l’esprit d’entreprise et d’innovation des Libanais, a-t-il ajouté. De son côté, le président d’Intel, Craig Barret, a détaillé, au cours d’une conférence de presse tenue hier à Beyrouth, les projets prévus dans le cadre du programme, dont le premier volet porte sur les communautés et gouvernements « connectés ». Le partenariat s’est engagé à créer des centres communautaires reliés à Internet dans les villes et villages du pays, permettant aux populations d’accéder en ligne à divers services. Un programme pilote a ainsi été lancé dans cinq localités : Borj el-Barajneh, Nabatiyeh, Beyrouth, Baalbeck et Bint Jbeil. Des ordinateurs, des logiciels et des solutions informatiques ont également été offerts à l’État libanais pour améliorer les services aux citoyens, notamment dans l’éducation nationale. Selon un communiqué, « Intel travaille également avec les entreprises locales sur d’autres initiatives, notamment avec les banques et autres institutions pour l’octroi de prêts à faibles taux d’intérêt permettant aux citoyens et aux étudiants d’acquérir des ordinateurs ». Un autre volet du partenariat concerne l’éducation et la formation. Plus de 500 Libanais bénéficieront ainsi de stages au sein de compagnies et d’agences gouvernementales au Liban, aux États-Unis et dans le reste du monde. Actuellement, 16 Libanais effectuent un stage aux États-Unis chez Cisco, qui a également décidé de multiplier par deux le nombre de « network academy », ses centres de formation au Liban afin de former 2 000 étudiants sortant du lycée par an. Intel a également offert une centaine d’ordinateurs à divers universités, écoles et hôpitaux, tandis que Microsoft et la compagnie locale Triple C se sont engagées à fournir les logiciels. 5 000 enseignants recevront aussi une formation sur l’utilisation des nouvelles technologies dans le processus d’apprentissage. Soutien au secteur privé Le troisième volet du partenariat est relatif à la création d’emplois et la relance du secteur privé, dans les domaines de la technologie, du tourisme, des banques, de l’agroalimentaire, de l’éducation et de l’industrie. Une des initiatives est d’encourager les partenariats et les investissements étrangers au Liban. Aussi, un fonds de 5 millions de dollars, « Berytech Fund », sera créé pour financer les start-up, et investir dans 10 entreprises de technologie libanaises. « Sur les 20 millions de dollars, équipement et personnel inclus, que Cisco a décidé de consacrer au partenariat pour le Liban, 10 millions seront investis en faveur du secteur privé », a indiqué M. De Simone. Enfin, le dernier domaine d’action du partenariat, mais non le moins important, concerne l’infrastructure. Les cinq compagnies se sont ainsi engagées à moderniser l’infrastructure des technologies de l’information et de la communication au Liban, notamment la qualité et le débit Internet et potentiellement d’en réduire le coût. « L’infrastructure libanaise date du XXe siècle. Elle est loin de refléter le potentiel économique du pays, déplore M. De Simone. Au lieu d’exporter sa main-d’œuvre, je suis convaincu que le Liban est capable d’attirer les entreprises étrangères et les investissements de la diaspora s’il propose l’environnement multimédia adéquat. La législation est malheureusement dépassée. Ce qu’il faut avant tout c’est une vision et une infrastructure de base ouvertes à tous. Il faut introduire la concurrence tout en la régulant. » Un consultant de Cisco est actuellement en discussion avec l’Autorité de régulation des télécoms, a-t-il ajouté. Il peut ainsi lui faire bénéficier de son expérience mondiale, notamment dans les domaines de fixation des prix, permettant un développement optimal du marché. Évidemment, à travers ce partenariat, les entreprises américaines créent une demande et donc un marché au Liban. Le responsable de Cisco le reconnaît, mais il assure que le rendement économique ne justifie pas le partenariat autant que l’engagement humanitaire en faveur de la relance du Liban. Sahar AL-ATTAR

En décembre 2006, les compagnies américaines Intel Corporation, Cisco Systems, Ghafari Inc., Microsoft et Occidental Petroleum Corporation se sont engagées, dans le cadre du « partenariat pour le Liban », à participer à la reconstruction et à la relance du pays durant les trois prochaines années.
En termes de reconstruction, les cinq entreprises ont créé un fonds en collaboration avec des organisations internationales comme l’Unicef ou Habitat pour l’humanité, pour financer des travaux de réhabilitation dans le sud du pays.
Au-delà des conséquences de la guerre de juillet, le partenariat s’est engagé à contribuer à relancer la croissance dans le pays, en se basant principalement sur les nouvelles technologies comme vecteur du développement durable.
« Le taux de pénétration d’Internet au Liban est de...