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Actualités - CHRONOLOGIE

FUSILLADE DE VIRGINIA TECH - Le Liban n’a pas été épargné par la tragédie Reema Samaha, 18 ans, et Ross Alameddine, 20 ans, victimes du drame du campus de Virginie

La tragédie de la fusillade de l’université de Virginia Tech, à Blacksburg Virginia, aux États-Unis, perpétrée lundi par un étudiant d’origine sud-coréenne, Cho Seung-hui, pris d’une folie meurtrière, n’aura pas épargné le Liban. Deux jeunes victimes libanaises sont tombées sous les balles de l’assassin, dans leurs salles de classe : Reema Joe Samaha, 18 ans, en première année (freshman), et Ross Abdallah Alameddine, 20 ans, qui suivait des études d’anglais. Tous deux emportés à la fleur de l’âge, subissant une fin absurde en même temps que trente de leurs camarades et professeurs, aux mains d’un tueur qui s’est donné la mort après la tuerie, et dont on ne connaîtra probablement jamais les motivations. Une source libanaise a estimé qu’il y avait une cinquantaine de Libanais (ou d’Américains d’origine libanaise) dans cette université qui compte quelque 26 000 étudiants. Fille d’un couple d’émigrés libanais aux États-Unis, Joe et Mona Samaha, originaires du village de Khonchara (Metn-Nord), Reema Samaha est née en 1988 dans le pays d’adoption de ses parents. Au moment des faits, elle vivait toujours avec sa famille à Centreville, Virginia. Cette dynamique jeune fille est décrite par son oncle, Claude Samaha, contacté au Liban, comme une passionnée de danse, et plus particulièrement de la danse folklorique libanaise par excellence, la « dabké ». Car si la jeune fille est née aux États-Unis, elle n’en éprouvait pas moins une très grande affection pour son pays d’origine, selon son oncle, qui ajoute qu’« elle visitait le Liban en été dès qu’elle le pouvait ». Son rêve était même d’apprendre la danse orientale avec la troupe de Caracalla. La veille de sa disparition tragique, elle préparait une chorégraphie de « dabké » pour une représentation qui devait être donnée par ses camarades et elle, dans le cadre du festival des Nations, organisé par l’université... Reema en était à sa première année d’université, une « freshman ». Elle avait choisi de fréquenter cet établissement où son frère aîné (elle a également une sœur) a reçu sa formation. En ce funeste lundi, comme tous ses camarades, elle s’était dirigée sans méfiance vers sa salle de classe, alors même que le tueur avait déjà commis deux crimes sur le campus. Elle ne ressortira pas vivante du carnage. Hier, ses parents n’avaient pas encore pu la voir, mais avaient été pris en charge dans le cadre d’une cellule d’assistance psychologique, selon son oncle. Son frère a déclaré à la BBC : « Je n’ai pas eu la chance de lui dire adieu. » La jeune fille, américaine de naissance, sera inhumée aux États-Unis. À 20 ans, Ross Alameddine était de toute évidence très populaire parmi ses amis. Né lui aussi de parents émigrés, Abdallah et Linette Alameddine, originaires de Tripoli, il suivait une formation en anglais à Virginia Tech. Sa famille vivait à Boston, Massachussets, selon des informations obtenues auprès du ministère des Affaires étrangères. C’est alors qu’il suivait un cours de français qu’il a été abattu avec ses camarades. Aussitôt la nouvelle de la mort de Ross connue, ses amis lui ont créé une émouvante page sur le site Internet facebook.com où il apparaît comme un jeune homme plein de vitalité, aimé de tous pour son caractère vif et sa gentillesse. Le texte d’introduction le décrit comme suit : « Ross était intelligent, plein d’humour, et il nous manquera énormément. Sa gentillesse était sans bornes et nous nous sentirons tous moindres sans lui. À 20 ans à peine, Ross avait fait une vive impression sur beaucoup de personnes. Il était doté d’un esprit vif et sarcastique, d’une volonté de fer, et il était un dieu de l’écriture, bien supérieur à nous tous. » Les témoignages se multiplient sur le site. « Ross, tu étais un grand ami et un être humain encore plus grand », dit l’un d’eux. « J’ai toujours envié ta personnalité facile à vivre, et je ne t’oublierai jamais », écrit un autre. Un troisième remarque que « ce sont les meilleurs qui meurent jeunes », alors qu’un quatrième le qualifie de « martyr ». Deux vies fauchées en pleine jeunesse, deux talents qui ne pourront jamais s’épanouir, deux êtres aimés, enlevés à l’affection de leurs proches, comme tant d’autres, ce jour-là, dans une Amérique choquée par un carnage incompréhensible et se posant déjà des questions sur le port d’armes. Ne restent que des familles en deuil, face à leur chagrin mais aussi aux questions qui ne manqueront pas de les tarauder, pour le restant de leurs jours, sur la mort de leurs proches, cette mort comble de l’absurde s’il en est. Suzanne BAAKLINI
La tragédie de la fusillade de l’université de Virginia Tech, à Blacksburg Virginia, aux États-Unis, perpétrée lundi par un étudiant d’origine sud-coréenne, Cho Seung-hui, pris d’une folie meurtrière, n’aura pas épargné le Liban. Deux jeunes victimes libanaises sont tombées sous les balles de l’assassin, dans leurs salles de classe : Reema Joe Samaha, 18 ans, en première année (freshman), et Ross Abdallah Alameddine, 20 ans, qui suivait des études d’anglais. Tous deux emportés à la fleur de l’âge, subissant une fin absurde en même temps que trente de leurs camarades et professeurs, aux mains d’un tueur qui s’est donné la mort après la tuerie, et dont on ne connaîtra probablement jamais les motivations.
Une source libanaise a estimé qu’il y avait une cinquantaine de Libanais (ou d’Américains...