Victime d’un attentat le 25 septembre 2005, la journaliste May Chidiac est réapparue sur le petit écran le 25 juillet 2006. Une fois encore, à travers l’écriture d’un ouvrage intitulé «Le ciel m’attendra», elle revient pour parler de ses blessures, de son vécu. Une sorte de résurrection qu’elle entend partager avec tous ceux qu’elle aime, le lundi 16 avril à l’Eau de vie (hôtel «Phoenicia»).
En rose comme le jour de l’attentat. Debout et souriante comme tous les jours. Comme tous les jours qui ont précédé cette date funeste et comme tous les jours qui l’ont suivie. C’est ainsi que May Chidiac est représentée sur la couverture de son ouvrage édité par Florent Massot. Le bandeau rouge qui entoure le livre est comme cette plaie indélébile qui a marqué son corps. Et pourtant !
Livre-thérapie? Confidences? Non, mais un simple témoignage de vie qui a vu le jour, avec la collaboration d’Amal Moghaïzel, lors de son séjour à Valenton alors que May était soumise à une rééducation. Ce témoignage s’est poursuivi par la suite dans une écriture plus personnelle et plus intime. «J’ai commencé à répondre aux questions d’Amal et à lui faire part de mes impressions alors que j’étais en France puis, encouragée par Florent Massot qui a voulu éditer le livre, j’ai abordé une grande tranche de ma vie», confie la journaliste. Une biographie écrite en français et qui sera bientôt traduite en arabe chez Dar an-Nahar.
Pour May Chidiac la battante, la date zéro du roman autobiographique ne remonte pas au jour de l’attentat, quand tout a basculé, mais à celui où elle a décidé de revenir à l’antenne. Tout en douleur mais vivante dans une émission au titre plus qu’éloquent, intitulée Avec courage. Un pied de nez au destin, et une affirmation de son optimisme et de sa volonté de vivre.
Une vie pas très rose
À partir de ce jour-là, c’est par des flash-back et des flash-forward, à la manière d’un film et comme un voyage dans le temps, que la journaliste revient sur son enfance passée à Gemmayzé, sur la guerre et sur ses débuts dans le métier. Un parcours en parallèle avec celui d’un Liban meurtri, mutilé tout comme elle. «Je ne veux pas passer inaperçue dans la vie, disait-elle à sa mère. Ça vient peut-être de là, l’attrait des projecteurs.»
C’est sous le signe de cette phrase au goût prémonitoire amer que Chidiac allait être propulsée sous les feux de la rampe avant d’être aveuglée par les éclairages des hôpitaux.
Le ciel m’attendra est le récit d’une femme simple, aux goûts et aux désirs modestes, qui s’était juré un jour de ne jamais devenir comme ces dames tout de noir vêtues qui habitaient son immeuble, «ne jamais ressembler à ces ombres au regard déçu qui portaient indéfiniment le deuil. Je ne laisserai jamais la tristesse me prendre comme elle s’était emparée d’elles».
Entre colère et résignation, révolte et dépression, la journaliste a ôté son fard, pris la plume et reconstitué les événements qui ont marqué sa vie. Avec réalisme et humour, elle a entrepris de sonder son vécu intime, de trifouiller dans ses émotions les plus profondes et d’évoquer ses blessures (du corps et de l’âme) pour en ressortir avec un témoignage poignant, celui d’un être qui refuse de se laisser abattre malgré les deuils et les souffrances qu’elle a traversés.
C’est toujours dans le même esprit que May la brave, la vaillante, la déterminée va continuer à animer des émissions audacieuses et à donner espoir à ceux qui croient qu’une charge d’explosifs peut faire taire une âme qui vibre. Courageuse, certes, mais pas héroïque. D’ailleurs, elle s’en défend avec sa franchise habituelle: «Je suis probablement une “Bionic Woman” (à cause de mes prothèses), mais non une “superwoman”, dit-elle en rigolant. J’ai mes moments de faiblesse et de tristesse que je ne dissimule pas.»
Avec des mots contre ses maux et sa foi inébranlable en un Très-Haut, la journaliste défie le destin, brave le regard des autres et ne plie pas.
Classé parmi les meilleures ventes en librairie en France, Le ciel m’attendra est un témoignage touchant et sincère. D’une femme debout.
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En rose comme le jour de l’attentat. Debout et souriante comme tous les jours. Comme tous les jours qui ont précédé cette date funeste et comme tous les jours qui l’ont suivie. C’est ainsi que May Chidiac est représentée sur la couverture de son ouvrage édité par Florent Massot. Le bandeau rouge qui entoure le livre est comme cette plaie indélébile qui a marqué son corps. Et pourtant !
Livre-thérapie?...