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Actualités - REPORTAGE

HISTOIRE DE PARTI - Une formation longtemps emblématique du libanisme chrétien Les Kataëb, mouvement d’une jeunesse que l’âge mûr a un peu fatiguée Dossier réalisé par Jean ISSA (avec l’aimable concours des Drs Jean Charaf et Louis Heneiné)

« Longtemps, longtemps après que les poètes ont disparu, leurs chansons courent encore dans les rues. » Charles Trenet Inoubliables, la stature, la pensée, le patriotisme intransigeant et la rectitude de cheikh Pierre Gemayel dont l’image se confond avec le célèbre emblème, un cèdre stylisé sur fond blanc, du parti dont il était l’âme, les Kataëb. Longtemps, longtemps, des années quarante aux années quatre-vingt, le mot même de parti correspondait dans le lexique des Libanais, par association automatique d’idées, au label Kataëb. C’était, en effet, la formation la plus dense numériquement, la plus éclectique en termes d’activités et la mieux structurée. D’ailleurs, c’est la soif d’organiser la jeunesse libanaise, afin de donner du sens à ses aspirations, à son parcours, qui a motivé la création des Phalanges, qui en a été en somme la première idéologie. C’est dans les convulsions des années trente que ce besoin s’est fait expressément sentir. L’Orient, débarrassé en 1918 du joug ottoman, naissait à la conscience politique en s’apercevant qu’il avait été floué : à l’occupation turque succédait une colonisation européenne, française et anglaise, mal masquée. Mais l’arabisme émergent tout comme la spirale volontariste devant mener à la libération effective, à l’indépendance, secrétaient déjà de fortes contradictions, liées à des problématiques de nationalité (par exemple, fallait-il ou non une Grande Syrie ; pouvait-on instaurer une fédération arabe ?), de régimes institutionnels, et d’identité politique, culturelle ou sociale. Il est compréhensible que la jeunesse des pays orientaux, alors en quête d’eux-mêmes, ait été fascinée par le fascisme, modèle d’organisation et de dynamisme, et ses succédanés. Sur le plan concret, pour calquer ce patron de couture, des groupements aux idées et aux idéaux opposés, comme le PPS et les Kataëb, ont bu à la même source de l’encadrement paramilitaire, discipliné, bien structuré. Au niveau local, on voyait surgir toute une palette de conceptions relatives à l’entité, à l’avenir de la patrie libanaise. Les diverses tentatives de mise en forme prenant, à l’Ouest, les noms de Congrès du Sahel, du Conseil islamique national, du Parti populaire syrien, du Parti communiste syro-libanais, etc. Le journal Beyrouth était alors une tribune de référence pour ces mouvements. À l’Est, se créaient le Parti de l’unité libanaise et le Front national. Formations essentiellement chrétiennes qui affirmaient le caractère définitif de la nation libanaise. Le contrat d’amitié franco-libanais, conclu en 1936 par le président Émile Eddé et le haut-commissaire de Martel (traité que Blum, au pouvoir à Paris, devait cependant rejeter), avait maximalisé les tensions internes entre unionistes et indépendantistes. La pharmacie Pierre Gemayel constatait que le rêve d’un Liban souverain, pour lequel des ancêtres avaient enduré l’exil et la persécution, se perdait dans les dédales des officines politiciennes. Il y avait là un défi à affronter. Et c’est cette situation qui a conduit, selon lui, à la création des Kataëb. Un groupe de jeunes gens, animés par une volonté commune d’organiser et d’entraîner la jeunesse libanaise, multipliait les réunions à la pharmacie Gemayel, place des Canons. Le 5 novembre 1936, ils décrochaient une patente gouvernementale délivrée à un comité formé de Pierre Gemayel, Georges Naccache, Charles Hélou (les deux fondateurs de L’Orient et du Jour !), Hamid Frangié et Chafic Nassif. Par la suite, Frangié a été remplacé par Émile Yared. Gemayel et Nassif ont été chargés d’entreprendre des contacts en vue de recruter et d’installer des branches pour le mouvement. Deux jours plus tard, le 7 novembre, l’organisation lançait son premier manifeste. Précisant l’action envisagée, le texte propose de « superposer aux vieux idéaux confessionnels un idéal national ». Il est établi ensuite que l’indépendance se conquiert, se préserve chaque jour. L’orientation était claire : prenant racine dans le passé, il fallait entreprendre de réformer au présent, en vue d’un avenir meilleur. Pour solidifier l’unité interne, Georges Naccache propose la dissolution du comité administrateur, la direction devant être confiée à Pierre Gemayel. Le changement a été effectué le 27 avril 1937. Le lendemain, Joseph Chader était nommé secrétaire général, Joseph Saadé président du conseil de discipline et Abdo Saab trésorier. Confrontation Sous la conduite de Pierre Gemayel, les Kataëb se sont engagés dans une opposition tierce, se démarquant du Bloc national comme du Destour et du mandat français. Le 17 novembre 1937, le président Émile Eddé décrétait la dissolution de toutes les organisations paramilitaires. Mais les Kataëb ont tenu à célébrer par une parade leur premier anniversaire samedi 20 novembre 1937. Ils se sont affrontés avec la police, venue les disperser. Blessé dans l’échauffourée, Gemayel a été conduit à la prison des Sables où l’ont rejoint nombre de phalangistes. L’incident a provoqué des réactions populaires et parlementaires. Ce qui a poussé les autorités à conclure un accord avec les Kataëb: renonçant aux apparences paramilitaires, ils garderaient un statut d’association sportive pouvant, dans les limites où les circonstances le permettaient, se mêler de politique. Nouvel accord, nouveau nom Ils ont dès lors milité pour une réforme politique. D’autant plus nécessaire qu’il fallait prémunir le pays des effets de la guerre mondiale que l’on voyait venir. Les Kataëb multipliaient les critiques à l’encontre du mandat français. Sur le plan interne, l’unité devait être, à leurs yeux, bien réelle et non se limiter à une simple cohabitation entre deux parties. Ce qui sous-entendait qu’il fallait dépasser le confessionnalisme pour laisser le sens national s’épanouir. Cette pensée a servi de base au pacte national de 1943. Sur le terrain, les Kataëb ont été le fer de lance du soulèvement libérateur de novembre. Après l’indépendance, ils ont œuvré en faveur du social et d’un État libanais bien autonome. En mai 1947, ils se lancent dans les législatives. Les élections ayant été truquées, ils intensifient leur opposition au pouvoir. En juin 1949 puis le 18 juillet, des heurts les opposent aux éléments du PPS à Gemmayzé et à Saïfi. Il faut dire que les deux formations cultivent des idéologies diamétralement opposées. Leur antagonisme est accentué par le fait que leurs fondateurs, Pierre Gemayel et Antoun Saadé, sont également originaires du Metn, où leurs querelles feront surface périodiquement. À la suite des incidents, les autorités décrètent la dissolution administrative du PPS, qui tentera par la suite une insurrection. Ce qui vaudra la peine capitale à Saadé. Mais le gouvernement ne ménage pas pour autant les Kataëb. Le 20 juillet, il confirme l’interdiction des organisations paramilitaires. Et comme en 1937, un arrangement est conclu à la suite d’une rencontre entre Gemayel et le président Béchara el-Khoury. Aux termes de cet accord, les Kataëb deviennent le « Parti de la fédération libanaise ». Ils se retirent cependant du front d’opposition élargi à la suite d’un différend sur la voie à suivre. En effet, ils estiment qu’il faut agir d’une manière responsable, à travers les institutions légales, pour une réforme complète, axée sur la promotion de la justice sociale. Alors que les autres opposants, qui ont constitué un « Front progressiste », n’ont d’autre but que d’attaquer le régime en place et de le renverser. Ce qui sera fait en septembre 1952, le président Khoury se retirant le 18 septembre. Aux législatives d’avril 1951, les candidats du parti sont élus au Akkar, à Beyrouth et dans la Békaa. Le bloc présente au Parlement un projet de développement basé sur le programme détaillé du parti, qui prévoit la création d’un ministère des Affaires sociales. Le 20 mai 1952, suite à la promulgation d’un nouvel ordre interne, les Kataëb se proclament Parti démocratique social et adoptent une structure évolutive, fondée sur une pensée philosophique de personnalisation. C’est alors que l’administration centrale ou régionale du parti se répartit entre cinq institutions, à savoir : le bureau politique, organe de décision ; le conseil central, collège électoral de consultation et de contrôle ; le conseil général, qui se réunit tous les trois mois ou sur demande du BP ; le congrès annuel d’orientation ; le jury d’honneur pour les questions de discipline. Le président suprême est élu pour trois ans renouvelables. Seize services spécialisés sont instaurés. Le congrès de 1960 établit que la rhétorique Kataëb se définit « comme réaliste, prônant la primauté de la personne et évoluant dans une ligne d’interaction profonde entre les données philosophiques modernes et notre patrimoine intellectuel propre » Le congrès de 1968 aboutit à la présentation d’un projet de loi instituant le mariage civil facultatif. Participation Sous Camille Chamoun, élu président de la République en 1952, les Kataëb n’étaient pas en harmonie avec le palais présidentiel. Cette époque a été marquée, dans le monde arabe, par l’émergence du nassérisme. Le chef de l’État a adhéré au pacte de Bagdad, conçu par le secrétaire d’État US Foster Dulles. Mais la gauche locale tout comme la composante musulmane du pays se sont engagées aux côtés du nassérisme. Le clivage a débouché sur les événements de 1958. Les Kataëb se sont rangés aux côtés de la légalité. La crise sanglante a été réglée par un accord américano-égyptien, aux termes duquel le général Fouad Chehab a accédé à la présidence. Le premier gouvernement qu’il a formé a été rejeté par les Kataëb, qui le trouvaient déséquilibré. Ils ont mené, et réussi, une campagne populaire pour en obtenir le changement. Ce qui a été rapidement fait avec la mise en place d’un cabinet des Quatre (et de salut public) dirigé par Rachid Karamé, et comprenant Pierre Gemayel ainsi que Raymond Eddé pour les maronites. Le chéhabisme favorisant lui-même, par certains côtés, les vues scientistes des Kataëb sur le rôle de l’État, le parti est resté loyaliste sous les présidents Fouad Chehab et Charles Hélou. Il participait au gouvernement et disposait d’un bloc parlementaire de onze députés. Ses orateurs, notamment Louis Aboucharaf, Edmond Rizk et Georges Saadé, étaient réputés. En 1968 cependant, pour contrer le dualisme antidémocratique instauré par le Deuxième Bureau, Pierre Gemayel s’est allié, contre le Nahj, au président Chamoun et à Raymond Eddé, au sein du Helf tripartite, qui a largement emporté au Mont-Liban, Kesrouan compris, les législatives de 1968. Guerre et métamorphoses Puis s’est posé le problème palestinien qui a provoqué, d’abord, une crise gouvernementale de 9 mois. Pour aboutir, en septembre 1969, à la convention du Caire, que l’OLP ne devait même pas respecter. Ayant foi dans le patriotisme du président Charles Hélou et espérant que le temps ainsi gagné réglerait le problème, Pierre Gemayel a souscrit à la convention. Mais la situation n’a fait qu’empirer, les fedayine débordant du Sud pour cerner la capitale. Après bien des incidents, l’explosion généralisée s’est produite le dimanche 13 avril 1975. Avec l’assassinat de Joseph Abou Assi devant la nouvelle église Notre-Dame de Aïn el-Remmaneh que l’on consacrait ce dimanche-là en présence de Pierre Gemayel. Acte suivi par la mitraillade d’un bus transportant des Palestiniens revenant d’un meeting et faisant 29 victimes. Ce qui a été imputé, malgré leurs dénégations, aux Kataëb. L’État, miné par les contradictions entre les responsables, n’a ni su ni pu réagir. Et, comme ils l’avaient escompté, les Palestiniens n’ont pratiquement trouvé, sur le terrain, que les Kataëb pour leur tenir tête. L’OLP, soutenue à ce stade par le monde arabe, Syrie comprise, était épaulée à l’intérieur par la composante musulmane, par Kamal Joumblatt, Saëb Salam et Rachid Karamé. La pression sur le terrain devenait d’autant plus forte que tout le monde, ou presque, favorisait au-dehors l’implantation des Palestiniens. Il est compréhensible dès lors que les Kataëb aient accueilli favorablement, fin 1976, une intervention syrienne se proposant de ramener le calme au Liban. Mais il est assez rapidement apparu que les Syriens entendaient, en fait, prendre possession du Liban. Dès 1977, des heurts se sont ainsi produits entre unités syriennes et des phalangistes, notamment sur la ligne de démarcation séparant Aïn el-Remmaneh de Chiah. À cette époque, l’étoile de Bachir Gemayel, dont la fibre nationaliste était vive, montait au sein du parti. Atteignant le zénith lorsqu’en fondant les Forces libanaises, il a su unifier le fusil chrétien. Son ascension, tout comme celle des Kataëb, s’est poursuivie jusqu’en septembre 1982, date de son élection à la présidence de la République. Rapidement suivie par son assassinat, le 14, suite à un effroyable attentat à la bombe, faisant des dizaines de victimes, perpétré par Habib Chartouni, membre du PSNS, formation gravitant dans l’orbite de Damas. Dans la foulée, il y a eu les massacres des camps palestiniens de Sabra et Chatila, imputés aux FL mais dans lesquels les Israéliens, comme l’a confirmé par la suite une de leurs propres commissions d’enquête, étaient impliqués. Le frère aîné de Bachir Gemayel, Amine Gemayel, lui a succédé à la présidence de la République. On sait qu’auparavant Israël avait envahi le pays jusqu’au Nord, chassant les Fedayine de Beyrouth. Durant cette période, les Kataëb n’ont cessé de se développer. Dans le domaine des médias, le journal al-Amal est devenu leur porte-parole officiel, tandis que s’ouvraient les stations de radio La Voix du Liban, La Voix du serment et Radio-Liban libre. La section du Metn a lancé un hebdomadaire, Le Libanais, paraissant le lundi. Amine Gemayel créait en même temps le plus important centre d’études et de documentation d’Orient, la Maison du futur, qui devait publier la revue Actualités. Sur le plan chrétien même, après des frictions avec les militants PNL, et de graves incidents, notamment à Safra Marine, le président Camille Chamoun, pour apaiser les tensions, avait rencontré Bachir Gemayel et accepté que les Kataëb gardent la primauté. En revanche, les relations avec les Marada étaient rompues depuis l’assassinat, en juin 1978, de Tony Frangié, de sa femme et de leur fillette. Nombre de Kataëb avaient été tués et des familles forcées à quitter la région. Le 16 février 1984, le régime a été débordé par une insurrection menée à Beyrouth-Ouest par le mouvement chiite Amal et par la gauche. Auparavant, les contingents musulmans de l’armée, notamment chiites (6e brigade), avaient fait scission. La pente La même année, 1984, le parti a été beaucoup affecté par la mort de cheikh Pierre Gemayel. La direction est revenue au vice-président, le Dr Élie Karamé. Très aimé de la base, il s’est heurté cependant à une aile dure composée de cadres FL. En mars 1985, Élie Hobeika, Karim Pakradouni et Samir Geagea ont constitué un fort bloc d’opposition au sein du parti, obtenant la désignation de Roger Dib (plus tard ministre) comme secrétaire général. Cependant, Hobeika et Pakradouni ont fait l’objet d’une mesure de radiation. En 1992, Saadé l’a emporté sur Geagea lors de l’élection organisée pour la désignation d’un nouveau président. Mais le parti traversait une phase de difficultés d’ordre matériel. Ainsi, le journal al-A’mal ne paraissait plus et la station La Voix du Liban devait être transformée en société par actions, le parti en perdant le contrôle politique. Parallèlement, les Forces libanaises s’emparaient des permanences Kataëb à Beyrouth et au Metn. À la fin de son mandat, le président Gemayel a dû s’exiler. En confiant les rênes au général Michel Aoun qui, par la suite, est entré en guerre contre les FL de Samir Geagea. Georges Saadé a été en 1989 l’un des artisans les plus remarqués du pacte de Taëf. Il a tenté ensuite, sans grand succès, de défendre et de promouvoir cet accord mal accueilli par l’opinion publique chrétienne. En 1992, à la suite du mot d’ordre de boycottage des législatives lancé, et suivi, à l’Est, le parti n’a plus compté de représentant au Parlement. Même du temps de Pierre Gemayel, diverses dissensions ou circonstances disciplinaires avaient motivé la radiation de nombre de cadres du parti. Dans les années soixante-dix, les Forces libanaises, constituées à partir du noyau militaire du parti, devenaient de plus en plus autonomes, pour former finalement un mouvement à part. Elles comptaient dans leurs rangs des personnalités kataëb de premier plan, comme le Dr Fouad Abounader, qui les a dirigées un temps, ou Joe Eddé. Le chef qu’elles s’étaient choisi après Bachir Gemayel, Élie Hobeika, allait être évincé par Samir Geagea pour avoir signé un traité intermilices sous l’égide de Damas. Devenu prosyrien et ministre, il allait être assassiné le 24 janvier 2002 à Hazmieh. Il y a également le Tanzim, issu d’une dissidence de cadres militaires kataëb, qui devait avoir un siège dans le conseil de commandement des FL. À l’intérieur même du parti, le fractionnement s’accentuait. Le Dr Élie Karamé, une fois sa présidence terminée, a formé un groupe connu sous le nom d’opposition Kataëb. Se dressant contre les déviations, il s’est adressé à la justice pour tenter d’en obtenir correction, le procès restant en cours. De son côté, le président Amine Gemayel a également conduit, à partir de son exil parisien, un mouvement d’opposition. Il a même effectué un séjour à Beyrouth en 1992 pour faire valoir, du reste avec succès, la nécessité pour les Kataëb de se rallier au boycottage des élections voulu par la majorité de la collectivité chrétienne, Bkerké en tête. On trouve enfin un groupe distinct de contestataires formé d’anciens du bureau politique. La plupart de ces mouvements intérieurs de rejet ont été motivés par la ligne qu’ont suivie les successeurs de Georges Saadé, Mounir Haj et Karim Pakradouni. Ils ont en effet opté pour un soutien à la présidence de la République, leur loyalisme étant assimilé dès lors à une soumission à la tutelle syrienne. Dernièrement, cependant, Pakradouni, tout en restant président du parti, et le président Amine Gemayel, qui a regagné le titre de chef suprême, se sont accordés. Les Kataëb tentent de la sorte de recoller les morceaux en redémarrant sur de nouvelles bases politiques, ancrées dans l’esprit libaniste initial. Le parti vient cependant d’essuyer un coup très dur avec l’assassinat, le 21 novembre 2006, de l’un de ses meilleurs espoirs, le jeune ministre député Pierre Gemayel, fils du président Amine Gemayel, pilier du 14 Mars et héros de la révolution du Cèdre. Son martyre et son exemple doivent aider le parti cher à son cœur, malheureusement en perte évidente de vitesse, à se redresser. En complétant d’abord l’opération de réconciliation intérieure, mission confiée récemment par le bureau politique au troisième vice-président, Antoine Richa.
« Longtemps, longtemps après que les poètes ont disparu, leurs chansons courent encore dans les rues. »

Charles Trenet

Inoubliables, la stature, la pensée, le patriotisme intransigeant et la rectitude de cheikh Pierre Gemayel dont l’image se confond avec le célèbre emblème, un cèdre stylisé sur fond blanc, du parti dont il était l’âme, les Kataëb. Longtemps, longtemps, des...