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Lettre ouverte à tous ceux qui nous gouvernent et à tous les Libanais Le Liban ne peut être sauvé que par un miracle Naoum ATALLAH
Par ATALLAH Naoum , le 06 avril 2007 à 00h00
Nos politiciens de tous bords, loyalistes et opposants, sont arrivés à une impasse. Si nous continuons de la sorte, nous arriverons certainement à une destruction totale de notre pays. Mais loin de nous tout désespoir. Le Liban est le Liban des saints ; la Sainte Vierge ne saurait laisser disparaître le Liban. Elle nous inspire une solution miracle à l’occasion de la deuxième commémoration de la disparition de Jean-Paul II, le grand ami et le grand défenseur du Liban. Quand le pape a parlé du Liban comme d’un message, il parlait sans le savoir, en prophète et voyait dans le Liban le premier pays du monde nouveau, un monde basé uniquement sur l’amour, la solidarité et le pardon. De par sa nature, le Liban peut être considéré comme le pays modèle à proposer aux autres nations du monde, à cause de sa composition : toutes les confessions, multiplicité des races, des cultures… Composé de personnes où règne l’amour. Le Liban ne peut plus croire à la force des armes.
Actuellement, et étant donné les armes destructives, aucun camp ne peut sortir vainqueur : tous deux seraient perdants. Donc il faut avoir le courage de bannir du dictionnaire les mots : guerre, armes, ennemis. Le Liban ne devrait plus avoir d’ennemis mais uniquement des frères et être le premier pays à reconnaître cette vérité et la vivre. Si cela se réalisait, ce Moyen-Orient deviendrait un paradis pour tous ses habitants. À la suite de cette introduction, voici en résumé le plan modèle :
– Pas de solution sans concessions de part et d’autre. Or, ce qui fait vraiment problème entre loyalistes et opposants c’est, d’un côté, le tribunal international et, d’un autre côté, les armes de Hezbollah.
Suggestion :
1 – Les loyalistes doivent pardonner ou plutôt sont appelés à pardonner, considérant le sang des différents martyrs comme un sang versé pour sauver le Liban. Ils laissent se créer le tribunal sans lui attacher une grande importance.
2 – De même, le Hezbollah, étant donné le renoncement à toute guerre, est appelé à livrer toutes ses armes à l’armée libanaise. Ainsi, de part et d’autre, il y aurait eu une grande concession et on sortirait de cette impasse sans vainqueur, ni vaincu, le Liban seul étant vainqueur. C’est à ce grand acte que de part et d’autre loyalistes et opposants sont appelés.
3 – Au point de vue constitutionnel : toutes les institutions sont actuellement anticonstitutionnelles.
a) La présidence de la République. Le président a juré de sauvegarder la Constitution ; or son mandat a été prorogé par force.
b) Il en va de même pour M. Berry et M. Siniora : parce que les députés ont été élus par une loi rejetée par la majorité.
En conclusion, le président de la République, le président de la Chambre et le président du Conseil des ministres doivent présenter leur démission.
4 – En attendant, l’armée est appelée uniquement à sauvegarder la sécurité dans tout le pays.
5 – Les chefs spirituels des quatre communautés sont appelés à se réunir à Bkerké pour :
• Choisir un président de la République.
• Désigner au maximum 10 ministres pour diriger le pays durant six mois.
• Créer un comité pour élaborer une nouvelle loi électorale.
Il en découlera de nouvelles élections et une nouvelle Chambre avec :
– un nouveau président de la République ;
– un nouveau président de la Chambre ;
– un nouveau président du Conseil des ministres.
Et nous voilà de nouveau dans la légalité.
L’armée n’aura pas à se mêler de politique mais se contentera d’assurer la sécurité. L’Assemblée des chefs spirituels surveillera de près le déroulement des événements.
Voilà la solution miracle capable de sauver le Liban et inspirée par Jean-Paul II, le grand défenseur du Liban.
Je me permets de demander aux chefs spirituels de bien vouloir soumettre cette proposition au peuple libanais avant de la mettre en exécution.
P. Naoum ATALLAH
Ancien supérieur du collège d’Antoura,
Ancien visiteur des pères lazaristes au Moyen-Orient
Article paru le Vendredi 6 Avril 2007
Nos politiciens de tous bords, loyalistes et opposants, sont arrivés à une impasse. Si nous continuons de la sorte, nous arriverons certainement à une destruction totale de notre pays. Mais loin de nous tout désespoir. Le Liban est le Liban des saints ; la Sainte Vierge ne saurait laisser disparaître le Liban. Elle nous inspire une solution miracle à l’occasion de la deuxième...
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