Actualités
ENTREPRISES Une production de qualité à petits prix, la valeur ajoutée de Filitex
Par GHOSN Magali, le 31 mars 2007 à 00h00
Entre la production régionale, notamment égyptienne et syrienne, et la production chinoise à prix dérisoires, la concurrence dans le secteur de l’habillement est assez féroce, néanmoins le groupe Filitex a quasiment réussi à tirer son épingle du jeu. Les ingrédients qui ont permis à cette société créée en 1934 par la famille Mohbat de subsister sur le marché libanais ont été l’association d’une production de qualité à de petits prix. Cette usine, qui compte actuellement 360 employés, répartit sa production entre les marchés local et international. Près de 70 % de la production de Filitex est exportée notamment vers l’Allemagne, la Scandinavie ainsi que vers d’autres pays d’Europe comme l’explique son PDG, Michel Mohbat. Dans le cadre des opérations d’exportations, le groupe effectue essentiellement des travaux de sous-traitance pour un certain nombre de marques européennes.
Selon M. Mohbat, le groupe a gagné sa crédibilité auprès de ces groupes internationaux grâce à son adaptabilité rapide aux différentes tendances vestimentaires et à son respect des délais de livraison.
Sur le marché local, Filitex opère à travers l’enseigne « Cotton Mall » dont les deux points de vente permettent l’accès direct du consommateur à la production. Outre la production de Filitex, 32 usines locales proposant des produits complémentaires à ceux du groupe exposent leurs marchandises au « Cotton Mall ».
Au fil du temps, pour accompagner la tendance mondiale dans le secteur devenue de plus en plus exigeante, Filitex a bénéficié de prêts bonifiés auprès de banques commerciales libanaises et de la Banque européenne pour l’investissement. Ces prêts ont servi essentiellement à l’acquisition de nouveaux équipements et à la réhabilitation de l’usine.
Le profit du groupe était marqué par une tendance ascendante, comme en 2004 pendant laquelle le profit de Filitex avait augmenté de 15 % par rapport à 2003, année qui avait connu une hausse du profit de 10 % par rapport à 2002. Cette tendance a été rompue à partir de 2005 et suivait presque celle de l’ensemble des secteurs productifs qui avaient connu après l’assassinat de Hariri une chute de leur profit. Sur les six premiers mois de 2006, Filitex a connu un bond remarquable de ses ventes, de 38 %, qui ont immédiatement chuté suite à la guerre de juillet. C’est cette hausse au premier semestre qui a amorti la chute brutale des ventes en été. La crédibilité du groupe acquise au fil du temps auprès des compagnies étrangères ne suffit plus actuellement à les encourager à commercer avec le groupe. Michel Mohbat reconnaît la baisse des commandes en provenance de l’étranger, qui ne s’établissent plus sur de longues périodes de peur d’une éventuelle crise. L’instabilité du pays et la baisse du pouvoir d’achat affectent lourdement, à l’instar d’un grand nombre d’usines locales, la production de Filitex. Toutefois, son PDG n’envisage en aucun cas une délocalisation de son entreprise, mais probablement des licenciements si la conjoncture actuelle perdure.
Magali GHOSN
Entre la production régionale, notamment égyptienne et syrienne, et la production chinoise à prix dérisoires, la concurrence dans le secteur de l’habillement est assez féroce, néanmoins le groupe Filitex a quasiment réussi à tirer son épingle du jeu. Les ingrédients qui ont permis à cette société créée en 1934 par la famille Mohbat de subsister sur le marché libanais ont été l’association d’une production de qualité à de petits prix. Cette usine, qui compte actuellement 360 employés, répartit sa production entre les marchés local et international. Près de 70 % de la production de Filitex est exportée notamment vers l’Allemagne, la Scandinavie ainsi que vers d’autres pays d’Europe comme l’explique son PDG, Michel Mohbat. Dans le cadre des opérations d’exportations, le groupe effectue...
Les plus commentés
Comment Israël a pu récupérer, « en plein cœur » de la Syrie, les restes d’un soldat disparu en 1982
Et les armes alors ?
Naïm Kassem : Nous faisons partie du mandat du général Joseph Aoun