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Le Français Jean Herrina est d’origine libano-algérienne Faux « émir », mais vrai voleur, le « gentleman cambrioleur » arrêté à Paris

«Gentleman cambrioleur » pour l’un de ses avocats, faux « émir » ou « sultan » selon les titres dont il se parait et internationalement connu pour ses vols de bijoux de grand luxe, un Français d’origine libano-algérienne vient de voir sa cavale stoppée net à Paris. Jean Herrina, qui s’était enfui en 2006 lors d’une permission alors qu’il purgeait plusieurs peines de prison, a été arrêté par la police dans un quartier populaire du nord de la capitale. En possession d’un faux passeport, il n’a opposé aucune résistance et a été rapidement incarcéré. « C’est une espèce de gentleman cambrioleur, de la veine d’Arsène Lupin. Il possède un talent indiscutable pour maquiller sa personnalité et s’approcher d’un certain nombre de choses sans que l’on perçoive ses desseins », a expliqué l’un de ses avocats devant un tribunal de Nice (Sud-Est). Il y comparaissait pour une série de vols commis dans des bijouteries à Bâle (Suisse), Bruxelles, Marbella (Espagne) et sur la Côte d’Azur (sud-est de la France) en 2002. Cet « émir » polyglotte de 50 ans, d’ascendance algéro-libanaise, avait été filmé le 13 août 2002 par la caméra d’une joaillerie du Cap-Ferret, site très en vogue de la côte, en train de soustraire un diamant de 10,24 carats d’une valeur estimée à 150 000 euros. Il s’était fait présenter plusieurs bijoux par l’employée avant d’en escamoter la plus belle pièce, quittant rapidement la bijouterie au prétexte de devoir rejoindre un ami. Ce n’est qu’au moment de remettre les diamants au coffre que le vol avait été constaté. Mais son plus beau « coup », il l’a réalisé un mois plus tard dans une bijouterie de Marbella, sur la Costa del Sol. Ce jour-là, sous l’identité d’un membre de la famille royale saoudienne et accompagné de sa véritable nièce, voilée, il avait demandé la plus grande confidentialité auprès du personnel en disant vouloir faire un cadeau à sa maîtresse. Après avoir réclamé un temps de réflexion, il avait emporté le diamant « Golconde », un « caillou » de 22,22 carats de la maison Van Cleef and Arpels, estimé à près de trois millions d’euros, assurant qu’il réglerait ultérieurement. Cet « exploit », en plus de quelques autres, lui a valu d’être condamné à sept ans d’emprisonnement en 2003 par un tribunal de Nice, tandis que sa nièce, alors âgée de 22 ans, se voyait infliger 6 mois de prison ferme. « Il passe assez facilement pour un émir et est crédible comme acheteur très fortuné venu du Moyen-Orient. Il en joue pour abaisser la méfiance des joailliers », résumait alors un enquêteur. N’usant jamais de violence et « pour autant qu’un délinquant puisse être sympathique, il est un délinquant extrêmement sympathique », assure son avocat niçois, Me Gérard Baudoux.

«Gentleman cambrioleur » pour l’un de ses avocats, faux « émir » ou « sultan » selon les titres dont il se parait et internationalement connu pour ses vols de bijoux de grand luxe, un Français d’origine libano-algérienne vient de voir sa cavale stoppée net à Paris.
Jean Herrina, qui s’était enfui en 2006 lors d’une permission alors qu’il purgeait plusieurs peines de...