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Actualités - CHRONOLOGIE

EXPOSITION - Jusqu’au 31 mars, une rétrospective de ses œuvres à la galerie Safana, rue de Verdun Suivre la lumière avec Helen Khal Colette KHALAF

Une rétrospective des œuvres d’Helen Khal a lieu à la galerie Safana jusqu’au 31 mars. Plus qu’un hommage à la grande artiste, elle illustre l’histoire d’une trajectoire lumineuse tracée en pépites de couleurs. C’est à l’initiative de la galerie Safana que s’est organisée une vraie opération de recherche pour retrouver les différentes œuvres d’Helen Khal auprès des collectionneurs. Il fallait ensuite les regrouper, restaurer certaines et les présenter dans un ordre chronologique comme un tracé de vie. Des premiers croquis de l’ALBA jusqu’aux œuvres récentes, ce sont les différentes étapes traversées par l’artiste, venue par «accident» à la peinture, qui sont déployées en images et en couleurs. Celle qui rêvait de devenir écrivain a fait, un jour, sommeiller le mot pour s’exprimer dans une palette chromatique qui n’est pas moins éloquente et riche en sens. C’est le sens qu’elle désire donner à ses œuvres qui va guider tout son travail. De ses allers-retours entre le Liban et les États-Unis, de son mariage avec le poète Yussef al-Khal, de sa maternité, de ses conflits avec la vie ainsi qu’avec l’âge, de ses errances, Helen Khal va extraire des couleurs, tout un univers de teintes et, par petites touches, construire son propre oasis de sérénité, d’ordre et de paix. Un ordre nouveau qu’elle établit elle-même, allant du néocubisme et de l’impressionnisme, à l’aube de sa vie, jusqu au dénuement total. Si elle commence par les portraits (chose qu’elle continue à faire), elle devient avec le temps moins occupée par le figuratif et s’oriente peu à peu vers l’exploration de la couleur. Tout comme les mineurs qui s’engouffrent dans les profondeurs d’un gisement, Khal creuse ses galeries et ne ressort qu’avec le minerai pur. Recherche de la pureté et donc de l’infini à travers ces cercles, ces lignes, ces rectangles accumulés. Plus que des formes, des conteneurs de couleurs, des diffuseurs de lumière. Cercles flottants, lignes en apesanteur et «perfusions» de teintes, l’artiste a vidé, épuré son canevas et instauré des atmosphères nouvelles. Des climats d’ombre d’où se détachent nus et paysages. Sa toile respire et vibre aux rythmes des humeurs de l’âme. Perfectionniste et infatigable (tant que sa vue et son corps ne la lâchent pas), l’artiste ne cessera de sonder l’univers en quête d’une couleur encore vierge, d’une émotion nouvelle. Désormais, elle instaure le diktat de la couleur unique qui, par sa translucidité, semble réfléchir d’autres teintes et luminosités. Soudain, cette couleur prend forme. Elle devient un pot de fleurs, une petite fille, un paysage libanais ou un soleil. L’abstrait est devenu figuratif, un espace nouveau est recréé. Car finalement c’est de cela dont il s’agit. L’ordre des choses. Peu importent les peines et les joies, les turbulences de la vie. Helen Khal les a toutes connues et maîtrisées. C’est le chaos qu’elle craint et la sérénité qu’elle recherche. Une idée, «peut-être démodée», mais dans laquelle elle trouve la lumière. Sa lumière.
Une rétrospective des œuvres d’Helen Khal a lieu à la galerie Safana jusqu’au 31 mars. Plus qu’un hommage à la grande artiste, elle illustre l’histoire d’une trajectoire lumineuse tracée en pépites de couleurs.
C’est à l’initiative de la galerie Safana que s’est organisée une vraie opération de recherche pour retrouver les différentes œuvres d’Helen Khal auprès des collectionneurs. Il fallait ensuite les regrouper, restaurer certaines et les présenter dans un ordre chronologique comme un tracé de vie.
Des premiers croquis de l’ALBA jusqu’aux œuvres récentes, ce sont les différentes étapes traversées par l’artiste, venue par «accident» à la peinture, qui sont déployées en images et en couleurs.
Celle qui rêvait de devenir écrivain a fait, un jour, sommeiller le mot pour s’exprimer...