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Actualités - OPINION

Management Femmes dirigeantes En coopération avec l’ESA

Par Ecyne KREIDY * L’activité des femmes constitue l’une des plus grandes transformations de la société moderne. Bon gré mal gré, les entreprises s’ouvrent aux femmes en leur permettant d’accéder à des fonctions et à des niveaux de responsabilité jusqu’alors réservés aux hommes. Cependant, malgré le progrès considérable qu’ont pu faire les femmes durant les deux dernières décennies, l’inégalité entre hommes et femmes perdure. D’après une étude menée par le cabinet Catalyst auprès des entreprises listées dans Fortune 500 publié en février 2007, au rythme du changement actuel, il faudra 73 ans pour atteindre la parité entre hommes et femmes dans les comités de direction des 500 entreprises les plus importantes du monde. De même, une enquête effectuée en France révèle, alors que les femmes représentent près de 45 % de la population active, que moins de 20 % des dirigeants en France sont aujourd’hui des femmes. Peu nombreuses, les dirigeantes sont également moins bien payées que leurs homologues masculins. À titre d’exemple, dans le secteur bancaire au Liban, le nombre de femmes augmente pour atteindre près de 45 % des effectifs ; mais malgré cet accroissement du nombre de femmes, le statut de dirigeant et les emplois de cadres supérieurs restent à large prédominance masculine. Les phénomènes par lesquels une grande partie des femmes se trouvent paralysées dans leur carrière ont été baptisés « plafond de verre » et « parois de verre ». Le « plafond de verre » désigne la barrière empêchant les femmes d’atteindre les niveaux hiérarchiques les plus élevés dans les entreprises. Les « parois de verre » traduisent une autre mécanique, plus sournoise : quand les femmes parviennent à atteindre des postes de haut niveau, elles se retrouvent souvent dans des filières ou des services considérés comme moins centraux pour l’organisation, les ressources humaines et l’administration, notamment. Deux catégories de prétextes, voire stéréotypes, expliqueraient cette différence. D’une part, des traits comportementaux chez la femme en général qui sous-entendent que les femmes auraient moins d’assurance et de détermination que les hommes pour relever les défis et occuper un poste de responsabilité. D’autre part, des contraintes socioculturelles qui ne seraient pas en harmonie avec le développement de carrière comme la responsabilité familiale et la maternité. Mais ce qu’il convient de souligner, c’est que l’étude menée par le cabinet Catalyst montre aussi que les entreprises ayant le plus fort taux de femmes dirigeantes s’avèrent financièrement plus performantes que celles qui comptent proportionnellement moins de femmes dans leurs instances dirigeantes. Alors ? Ne faudrait-il pas plutôt songer à accélérer le rythme que d’avancer à pas de velours ? * Doctorante en gestion des ressources humaines - Centre de recherches, d’études et de développement de l’ESA (CRED).
Par Ecyne KREIDY *

L’activité des femmes constitue l’une des plus grandes transformations de la société moderne.
Bon gré mal gré, les entreprises s’ouvrent aux femmes en leur permettant d’accéder à des fonctions et à des niveaux de responsabilité jusqu’alors réservés aux hommes. Cependant, malgré le progrès considérable qu’ont pu faire les femmes durant les deux dernières décennies, l’inégalité entre hommes et femmes perdure. D’après une étude menée par le cabinet Catalyst auprès des entreprises listées dans Fortune 500 publié en février 2007, au rythme du changement actuel, il faudra 73 ans pour atteindre la parité entre hommes et femmes dans les comités de direction des 500 entreprises les plus importantes du monde. De même, une enquête effectuée en France révèle, alors que les femmes...