Réalise-t-on vraiment à quel rythme notre économie s’affaiblit ? Saisit-on vraiment l’amplitude de l’appauvrissement des Libanais ? La réponse est sans doute oui. Tout le monde le sait. Mais il y a ceux qui redoutent le pire et tentent par tous les moyens (légaux) de renverser le processus, il y a aussi ceux qui souhaitent le pire et tentent par tous les moyens (illégaux) d’accélérer le processus.
Les chiffres sont là, implacables. En termes de PIB (produit intérieur brut), une mesure simple de la santé de l’économie, qui donne une idée précise de l’évolution des revenus, de la consommation et des investissements, principaux moteurs de la croissance.
Si nous supposons (scénario optimiste) que le temps qui nous sépare du sommet arabe (28 mars) sera mis à profit pour mûrir un règlement consensuel de la crise que le sommet consacrera solennellement, mettant ainsi fin au mouvement de protestation qui aura ainsi sévi quatre longs mois ; si nous reléguons aux oubliettes de 2006 de premier mois de protestation (décembre) qui a coûté, avec la guerre des 34 jours, la bagatelle de 2,4 milliards de dollars à l’économie, représentant la différence entre un PIB initialement prévu à 23,1 milliards (+5 %) et un PIB réalisé de 20,7 milliards (-6 %) ; si nous estimons à 20 % le ralentissement économique de ce noir premier trimestre de 2007, quitte à ce que l’activité, les effets de Paris III aidant, se reprenne à partir d’avril sans toutefois dépasser les niveaux modestes de septembre-novembre 2006 ; alors le PIB devrait pouvoir terminer l’année aux alentours de 19,7 milliards. En comparaison à ce qu’il aurait dû atteindre en régime de croisière, soit 24,3 milliards (les 23,1 milliards initialement prévus pour 2006 plus 5 %), le manque à gagner en termes de PIB serait de 4,6 milliards !
C’est dire qu’entre 2006 et 2007 la perte avoisinerait les 7 milliards de dollars, si tout se passe bien. C’est déjà plus que ce qui a été promis à Paris III (6,7 milliards). Sans compter que cette perte sèche persistera bien au-delà de 2007. Et sans compter que la majeure partie des sommes allouées à Paris III est constituée de prêts qu’il faudra rembourser.
Alors, vivement Paris IV !
* Ancien secrétaire général du CDR.
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Réalise-t-on vraiment à quel rythme notre économie s’affaiblit ? Saisit-on vraiment l’amplitude de l’appauvrissement des Libanais ? La réponse est sans doute oui. Tout le monde le sait. Mais il y a ceux qui redoutent le pire et tentent par tous les moyens (légaux) de renverser le processus, il y a aussi ceux qui souhaitent le pire et tentent par tous les moyens (illégaux) d’accélérer le processus.
Les chiffres sont là, implacables. En termes de PIB (produit intérieur brut), une mesure simple de la santé de l’économie, qui donne une idée précise de l’évolution des revenus, de la consommation et des investissements, principaux moteurs de la croissance.
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